
Diminuer l’apport en sodium pour vivre plus longtemps
Le Journal de Montréal
Une étude clinique confirme qu’une réduction de l’apport en sodium est associée à une diminution significative du risque d’accidents cardiovasculaires et de décès prématurés chez les personnes hypertendues.
Une pression artérielle élevée est considérée comme le principal facteur de risque de maladies cardiovasculaires, étant responsable à elle seule d’environ la moitié des cas d’AVC et de maladies coronariennes, ce qui se traduit chaque année par environ 10 millions de décès prématurés à l’échelle mondiale(1).
L’âge représente un des principaux facteurs impliqués dans le développement de l’hypertension : en vieillissant, les vaisseaux sanguins deviennent plus épais et moins élastiques, ce qui gêne la circulation du sang et crée une plus forte tension mécanique sur la paroi des vaisseaux sanguins.
Au Canada, pas moins de 39 % des personnes âgées de 40-59 ans, 58 % des 60-69 ans et 76 % des 70 ans et plus sont hypertendues, c’est-à-dire présentent une pression systolique ≥ 130 mm Hg ou une pression diastolique ≥ 80 mm Hg.
Excès de sodium
Mais l’âge n’explique pas à lui seul cette forte prévalence d’hypertension. Plusieurs études ont montré que la pression artérielle est également influencée par plusieurs facteurs du mode de vie, notamment la sédentarité, l’excès de poids corporel et une mauvaise alimentation, en particulier la consommation excessive de sodium (la grande majorité du sodium de notre alimentation provient du sel (NaCl), mais puisque c’est seulement le sodium qui a un impact sur la santé, il est préférable d’utiliser le terme « sodium » plutôt que « sel »).
Plusieurs études ont en effet clairement montré qu’un apport alimentaire excessif en sodium est associé à une hausse de la pression artérielle et à un risque d’accidents cardiovasculaires (AVC et infarctus)(2).
Une réduction de la consommation de sodium représente donc une stratégie valable pour diminuer les risques de maladies cardiovasculaires associés à l’hypertension et c’est pour cette raison que l’ensemble des associations médicales préconise une baisse de l’apport quotidien en sel.
Concrètement, l’objectif visé est une consommation de sel d’environ 5 à 6 grammes par jour (2000-2400 mg de sodium), ce qui représente une réduction importante par rapport aux quantités actuellement consommées dans la plupart des pays.
