Des registres pour décider de l’avenir de la location à court terme dans Magog
Radio-Canada
Une soirée de consultation publique a été organisée à l’Hôtel de Ville de Magog mardi soir quant à l’avenir de la location à court terme de type Airbnb dans les résidences principales. Les résidents seront invités à s’exprimer sur cet enjeu dans quelques mois par le biais de registres.
Rappelons qu’un processus de modification réglementaire est en cours à Magog. Ce changement vise surtout à maintenir le statu quo. En raison d’un changement de loi provinciale, les Québécois auront en effet le droit de louer leur résidence principale pendant moins de 31 jours dès le mois de mars 2023. Les villes peuvent cependant encadrer ce changement. Magog souhaite ainsi modifier sa réglementation pour que la location à court terme reste interdite où elle l’est déjà.
Dans le même ordre d’idée, la location de moins de 31 jours continuera à être autorisée dans les endroits où il est déjà possible de louer sa résidence principale.
« Pourquoi la municipalité, la Ville, le conseil ont décidé de freiner les hébergements touristiques en résidence principale, c’est vraiment pour réduire le risque de nuisances auprès du voisinage immédiat, car souvent, on se retrouve dans des quartiers résidentiels, et si notre voisin, chaque fin de semaine, une fin de semaine par année, ou deux semaines par année quitte, ça peut créer certaines nuisances, donc on voulait circonscrire ce type d’hébergement là dans les lieux où la location est déjà permise. »
Les citoyens pourront signer un registre à l’Hôtel de Ville pour demander de lever l’interdiction entourant la location à court terme dans leur secteur entre le 9 et le 12 janvier, selon la zone visée. Un nombre précis de signatures sera requis dans chaque zone pour aller en référendum ou pour que la Ville retire le règlement. Ce retrait autoriserait les personnes vivant dans le secteur concerné à effectuer de la location touristique à court terme dans leur résidence principale.
Si vous souhaitez avoir de la location à court terme dans votre zone, chez vous et dans les résidences de votre secteur, vous pourrez venir signer un registre. Si au contraire, vous êtes d’avis qu’il ne devrait pas y avoir d’hébergement touristique dans les résidences principales dans votre zone, vous n’avez rien à faire, car si le nombre de signatures n’est pas suffisant, le règlement va être adopté officiellement et l’hébergement touristique dans les résidences principales ne sera pas autorisé, explique la greffière adjointe de Magog, Marie-Pierre Gauthier.
« Dans ce cas-là, on fait des modifications pour conserver le statu quo à Magog. »
La nouvelle réglementation devrait entrer en vigueur au début du mois de mars 2023.
Plusieurs citoyens se sont prononcés pendant la soirée quant à leur opinion sur l’hébergement de type Airbnb. Certains d’entre eux ont félicité le conseil municipal de mettre un frein à la location à court terme.