Des résidents et les élus de Pointe-Lebel s’opposent à des coupes forestières
Radio-Canada
Des résidents de Pointe-Lebel et les élus de la Municipalité s’opposent aux coupes forestières autorisées par la MRC de Manicouagan. La MRC est d'avis que les arbres tombés au sol après le passage de la tempête de décembre dernier doivent être récoltés.
Au total, la MRC prévoit de ramasser les débris sur près de 265 hectares sur une période d'un an. Mais les coupes forestières autorisées par la MRC laissent dans l'incompréhension de nombreux citoyens de Pointe-Lebel.
C’est beaucoup de colère, on ne comprend pas pourquoi. On s’est dit qu’il fallait faire quelque chose. Il y a des gens qui sont prêts à bloquer le chemin. Les citoyens tiennent à leur boisé, soutient un résident de Pointe-Lebel, André Foster.
« On aime le bois pour marcher et faire des activités, il ne sert pas juste à couper le vent et la poussière de la tourbière et de la neige. »
Une autre résidente de Pointe-Lebel, Caroline Paré, est du même avis. Si les gens se mobilisent ensemble de façon concertée, structurée et organisée, je pense qu’on peut nous même réaménager tout ça, affirme-t-elle.
La MRC de Manicouagan estime qu’environ 50 % de la forêt avoisinante a été ravagée par la tempête du 23 décembre dernier. Le préfet, Marcel Furlong, juge que les arbres, endommagés ou non, doivent être récoltés pour assurer la sécurité des résidents.
C’est un risque de feu important et il y a aussi les insectes qui se mélangent à ce bois-là, qui est en train de se décomposer, souligne-t-il.
Il ajoute que les récoltes de bois seront ensuite vendues à la Coopération forestière Boisaco. L’argent qui va être généré par la vente du bois va nous permettre de faire de la plantation sur ce terrain-là pour remplacer la forêt par une nouvelle forêt, fait valoir Marcel Furlong.
Cependant, la mairesse de Pointe-Lebel, Michelle Martin, demande l’arrêt immédiat des récoltes afin de prendre le temps d'identifier des secteurs où les arbres pourraient être épargnés par les coupes. Elle et les conseillers municipaux s'opposent à ces coupes forestières.