Des médecins craignent que les hôpitaux craquent devant une nouvelle vague de COVID-19
Radio-Canada
Face à une augmentation des cas de COVID-19 en Alberta, et surtout dans la région de Calgary, des médecins craignent que les hôpitaux, déjà mis à rude épreuve, peinent à gérer une nouvelle vague.
Le niveau des cas à Calgary a considérablement augmenté depuis le 13 juillet, selon le Dr Dan Gregson, spécialiste des maladies infectieuses et microbiologiste médical à l'Université de Calgary. En observant les données récoltées des eaux usées de l’Alberta, il en a déduit qu’il y a eu plus de transmission du virus ces derniers jours.
Il est d'avis que cette nouvelle montée, dominée par le sous-variant d'Omicron BA.5, pourrait être la conséquence des rassemblements qui ont eu lieu à la fois au Stampede et dans les environs de la métropole. Il est possible que nous ayons une vague similaire à ce qui s'est passé en Ontario et au Royaume-Uni , explique le Dr Gregson.
Il ajoute que les hospitalisations devraient augmenter en Alberta, mais que le nombre de personnes nécessitant des soins intensifs sera probablement inférieur à celui de précédentes vagues du variant Omicron.
Pour le Dr Paul Parks, président de la section de médecine d'urgence de l'Association médicale de l'Alberta, cette nouvelle montée des cas arrive au pire moment.
Avec les travailleurs de la santé épuisés depuis deux ans et demi de pandémie, le manque de main-d'œuvre se fait ressentir dans les urgences.
« Notre système de santé est déjà très, très stressé et débordé [...]. Ajouter plus de patients atteints de la COVID va devenir un vrai défi. »
Il précise que ces nouveaux cas débarquent alors que la saison des rhumes automnale n’est même pas encore commencée. Ça va avoir un impact sur les soins apportés et le temps alloué à chaque patient; [...] certains risquent de mourir en raison de problèmes de capacité , s'inquiète-t-il.
Pour sa part, le Dr Noel Gibney, professeur émérite de médecine des soins intensifs à l'Université de l'Alberta, croit qu’il est temps de faire revenir le masque dans les lieux publics et les transports en commun. Si les gens veulent vraiment faire attention et ne pas être infectés, ils devraient porter un masque, pense-t-il.