Des infirmières au bout du rouleau à Jonquière
Radio-Canada
Dans une lettre envoyée à Radio-Canada, une infirmière du CHSLD des Pensées dans l’arrondissement de Jonquière y va d’un ton sans équivoque pour décrire son milieu de travail.
« Je suis sérieusement inquiète pour la santé de mes collègues qui tiennent le fort. Je suis témoin de la détresse profonde que vivent les employés à tous les jours. »
L’infirmière, qui souhaite garder l’anonymat par peur de représailles, dénonce les conséquences du manque de main-d'oeuvre.
Les conditions de travail qu’endurent les employés ici sont insoutenables et INHUMAINES [sic]. Tous mes collègues tombent au combat les uns après les autres, écrit-elle.
Elle ajoute que la pénurie de personnel est si importante, qu’il arrive qu’une seule infirmière soit responsable des 96 résidents du CHSLD des Pensées. À son avis, le point de rupture est atteint et la seule solution réside dans la fermeture de lits.
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) est au courant de la situation et déplore qu’elle perdure depuis plusieurs années déjà.
Il faut amener des bras et des professionnelles en soins pour travailler sur les quarts de soir et de nuit. Il y a des professionnelles qui ont obtenu des postes au CHSLD et on demande à ce qu’elles prennent possession de leur poste puisque ça n’a pas été fait encore, explique la présidente régionale de la FIQ, Julie Boivin.
Selon la lanceuse d’alerte, les heures supplémentaires obligatoires font partie du quotidien au CHSLD des Pensées.
En effet, les temps supplémentaires obligatoires (TSO) sont quotidiens. Parfois, il y a quatre, voire cinq TSO dans la même journée. Cela est sans compter les temps supplémentaires "volontaires" qui sont quotidiens aussi. Les bris de services se produisent régulièrement ici, écrit-elle.