Des designers de mode autochtones s’illustrent à l’international
Radio-Canada
Le design de mode autochtone se taille une place à l’international, alors que plusieurs designers s’illustrent à Paris, New York et Londres, en plus de faire connaître leurs créations au Canada. Regard sur ces artistes et la passion qui les porte.
La passion pour la mode de Melrene Saloy, une membre de la Nation des Pieds-Noirs de Kainai, ne se dément pas depuis sa plus tendre enfence. Elle a commencé à confectionner des vêtements pour ses poupées après que sa grand-mère et ses tantes lui ont montré à coudre.
Aujourd’hui, elle dirige Native Diva Creations, une entreprise qui fabrique des bijoux autochtones créée il y a huit ans. En septembre, ses créations l’emmèneront à Paris, pour la Semaine de la mode. Ce sera une occasion, pour elle, de mettre ses racines en valeur.
Tous ceux qui travaillent avec moi sont des Autochtones, que ce soit pour les coiffures, le maquillage, les défilés ou les photos, explique-t-elle.
Elle a aussi participé à une exposition à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, en 2015, et ses productions ont été exposées lors de la Semaine de la mode de New York, l’an dernier.
C’est l’organisme sans but lucratif International Indigenous Fashion Week (IIFW) qui l’a recrutée pour aller à Paris. L’IIFW veut permettre aux designers autochtones de se faire un nom parmi les grands de l’industrie de la mode.
Je travaillais avec plusieurs expositions de mode, au Canada et aux États-Unis, qui ne présentaient qu’un ou deux designers autochtones. Je me suis donc dit qu’il nous fallait notre propre exposition, explique la fondatrice et directrice de l’organisme, Chelsa Racette, une membre de la Première Nation crie de Nekaneet.
Depuis sa fondation, l’organisme a fait rayonner la mode autochtone autour du monde, dont à New York, Paris et Londres.
L’important est de faire comprendre au monde que nous sommes plus que des perles et des plumes, plus que ce que l’on trouve dans les boutiques de souvenirs, explique Melrene Saloy.