Des détaillants torontois de cannabis veulent pouvoir exposer leurs produits en vitrine
Radio-Canada
Bien que la consommation du cannabis soit légale, le produit, les emballages et les accessoires en vente dans les magasins spécialisés ontariens ne peuvent être visibles de la rue. Des commerçants déplorent ce règlement, dont le but est notamment de protéger les jeunes. La Commission des alcools et des jeux de l'Ontario (CAJO) examine présentement cette exigence.
Même si la Loi sur le cannabis ne dicte pas la manière dont cela doit être fait, des détaillants choisissent par exemple de couvrir entièrement les fenêtres de leur magasin ou de modifier l'aménagement intérieur pour s'assurer que le cannabis et ses accessoires ne sont pas visibles de l'extérieur.
Face à cette réglementation qui date de cinq ans, des commerçants et distributeurs craignent pour la sécurité des employés.
Être coupé du monde [à cause des fenêtres couvertes], c'est une occasion pour la criminalité, dit Elisa Keay, de K's Pot Shop sur Queen Street East à Toronto.
Votre magasin est complètement coupé du reste du monde, déclare-t-elle. Nous aimerions être plus qu'un simple panneau opaque dans la rue.
Elle suggère au gouvernement de revoir la réglementation. Comme exemple, Mme Keay cite la province de l'Alberta qui autorise depuis l'été dernier à retirer les couvre-fenêtres des vitrines de magasins de cannabis après une série de vols impliquant de la violence et des armes dans certains cas.
Omar Khan, le directeur des communications et des affaires publiques de High Tide, une société nationale de cannabis, abonde dans le même sens.
Si vous êtes un criminel cherchant à gagner de l'argent rapidement ou à voler du cannabis, quel meilleur environnement que celui où personne ne peut voir ce que vous faites de l'extérieur.
Il affirme que des employés des magasins High Tide ont été ligotés et agressés physiquement lors de vols dans le passé et que les fenêtres givrées font des magasins de cannabis des cibles de choix.