Demande d’enquête publique après qu’un Autochtone meurt pendant une intervention policière
Radio-Canada
La Première Nation de Williams Lake et l'Union des chefs autochtones de la Colombie-Britannique (UBCIC) demandent une enquête publique après le suicide apparent d'un des membres de la communauté pendant une intervention de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
L'incident s'est produit le 10 juillet, quand, selon la Première Nation, des membres de la famille de la victime, Rojun Alphonse, ont appelé la police, car ils craignaient qu’il ne se fasse du mal.
Selon un communiqué de la GRC de Williams Lake publié le jour même, les policiers ont reçu un appel vers 3 h 40 du matin au sujet d'un homme en possession d’une arme qui songeait à s’automutiler.
Les agents de la GRC se sont rendus au domicile, ont établi un périmètre de sécurité, et un négociateur de la police a tenté de communiquer avec lui, indique la police. Vers midi et demi, l’équipe d’intervention d'urgence du district du Nord est entrée dans la maison où le corps d’un homme paraissant avoir des blessures auto-infligées a été retrouvé près d’une arme.
Le Bureau des enquêtes indépendantes de la Colombie-Britannique (BEI), qui intervient automatiquement lorsque quelqu'un meurt lors d’une intervention policière, enquête sur l’incident.
En conférence de presse, mardi, la Première Nation de Williams Lake et l’UBCIC ont réclamé un examen complet des actions de la GRC.
Selon le chef de la Première Nation, Willie Sellars, les policiers sont intervenus avec une force disproportionnée, notamment des armes d’assaut et des gaz lacrymogènes.
Il devrait y avoir une enquête publique approfondie sur le maintien de l’ordre dans les communautés autochtones de la Colombie-Britannique [et] un examen des circonstances de cette tragédie, dit-il dans un communiqué.
La Première Nation et l’UBCIC croient que l’intervention de la GRC a contribué à envenimer la situation, ce qui a abouti avec le suicide de Rojun Alphonse.