Dans les terres de Shane Wright
Radio-Canada
KINGSTON – Les dirigeants de l’équipe de basketball de l’Université d’Ottawa – vous savez comment ils sont – plaisantins, ont coutume de narguer l’équipe de Kingston, le voisin du sud. Kingston, disent-ils, là où le « k » signifie « kalité ».
Pour le Canadien, ce serait plutôt là où le k veut dire karma. Karma comme dans premier choix. Comme dans Shane Wright, si jamais le jeune Ontarien devenait effectivement la première sélection du prochain repêchage à Montréal en juillet, sélection qui appartient au CH maintenant qu’il a gagné la loterie (on ne peut pas perdre dans tout non plus).
L’avenir de Shane Wright tenait donc dans un boulier mardi soir, qu’il sorte au premier rang ou un peu plus tard. Le tout se jouait pendant que le jeune homme s’échauffait.
Quand il est rentré au vestiaire avant le match, Wright a voulu savoir qui le hasard venait de favoriser. Il y a un monde entre jouer au hockey en Arizona ou à Montréal. Visiblement, ça lui tenait à cœur.
Il voulait le savoir pour mettre ça de côté et se concentrer sur le match, a expliqué son agent, Cam Stewart.
Enfoncé dans un fauteuil dans un petit bureau de l’aréna, Stewart avait les mains moites.
C’est stressant, a-t-il lancé, sans préciser s’il parlait du destin qui attendait son poulain ou du match des Maple Leafs présenté en arrière-plan.
Ce que Kent Hughes vient de décrire, c’est Shane, a-t-il ajouté.
Le directeur général du Tricolore venait de dire qu’il est important de repêcher des joueurs talentueux, mais aussi d’avoir des joueurs de caractère et des leaders pour bâtir une culture gagnante à long terme.