DaHeala, propulsé par le beat de Pointe-Gatineau à L.A.
Radio-Canada
Blinding Lights, Starboy, Earned It. Derrière la musique de The Weeknd se cache notamment le Gatinois Jason Quenneville. Sous le pseudonyme de DaHeala – formule adaptée de l’expression « the healer » (le guérisseur, en anglais) – le beatmaker de 39 ans co-signe plusieurs morceaux du chanteur canadien.
Jason Quenneville a 13 ans quand il découvre le hip-hop et ce qu’il peut créer grâce à un ordinateur, alors qu’il fréquente la maison Pointe Aux Jeunes, à Gatineau. Ç’a changé ma vie, déclare-t-il, d’emblée.
Car quelques années plus tard, à 20 ans, cet amour pour le hip-hop le pousse à composer ses propres rythmes et chansons, l’amenant ainsi à faire des rencontres déterminantes pour la suite de son parcours.
Quand j’ai commencé à faire de la musique, j'essayais de trouver quelqu'un pour me donner son opinion et je suis tombé sur [le rappeur montréalais] Kareem, raconte Jason Quenneville. On a commencé à travailler ensemble et il m’a présenté à d'autres gens.
Parmi ces gens : le rappeur gatinois D-Track et le chanteur d’Ottawa Massari, avec qui il collabore sur son album éponyme en 2005. Il travaille également avec le rappeur canadien Belly.
De fil en aiguille, d’Ottawa à Toronto, on lui présente Abel Tesfaye, alias The Weeknd.
Avec The Weeknd, la chimie opère immédiatement. Il y a comme une certaine vérité entre nous. On se voit comme des gens normaux, des gens de tous les jours, donc ça nous permet musicalement de se laisser aller, fait valoir le Gatinois, désormais établi à Los Angeles.
Le nom de DaHeala figure sur l’ensemble des chansons de l’album Kiss Land (2013), ainsi que sur six pièces de Beauty Behind the Madness (2015).
Cette année-là, Jason Quenneville réalise également un rêve : la chanson Earned It, sur laquelle il a travaillé avec The Weeknd pour le film Fifty Shades of Grey, est nommée aux Oscars.