D’autres plages urbaines fermées à la baignade à Halifax, quelle est la solution?
Radio-Canada
Un conseiller municipal d’un district de Dartmouth, à Halifax, affirme que la municipalité déploie des efforts pour garder ses plages ouvertes. Alors que la canicule s'est installée sur la majorité de la Nouvelle-Écosse, la baignade est interdite dans certaines plages de la capitale.
Jeudi, les plages du lac Kearney et du lac Papermill, dans le secteur Bedford, ont été fermées en raison de niveaux de bactéries plus élevés que ceux recommandés par Santé Canada. La petite plage du parc Scott-Saunders, sur une rive du lac Papermill, est en revanche toujours ouverte.
Pour des raisons similaires, la baignade a été interdite au lac Chocolate, en plein coeur d’Halifax, mardi.
La plage du lac Penhorn, à Dartmouth, a rouvert lundi après avoir été fermée toute la fin de semaine. Plus tôt ce mois-ci, les plages de Birch Cove et Pleasant Drive ont aussi été fermées temporairement.
Mardi, la ville a recommandé de ne pas se baigner dans le port d’Halifax en attendant le retour à un niveau normal de bactéries, parce qu’une pompe défectueuse venait d’entraîner le déversement d’eaux usées dans l’océan.
Dans un entretien à la radio de CBC jeudi matin, le conseiller de Dartmouth Centre, Sam Austin, a déclaré que les défis particuliers auxquels les plages urbaines sont confrontées expliquent ces fermetures à répétition.
Les lacs situés dans la nature sont entourés d’une large zone riveraine, riche en arbres et en sous-bois, ce qui permet une filtration. En secteur urbain, ce système naturel a été remplacé par des constructions, et les milieux humides qui effectuent cette filtration n’existent plus, a-t-il mentionné.
En ville, il y a par conséquent plus de nutriments et de polluants qui favorisent le foisonnement d’algues bleu-vert et la prolifération de bactéries, souligne-t-il.
Pour éviter de répéter les erreurs du passé, la ville exige maintenant une zone tampon de 20 mètres entre les nouveaux développements et les cours d’eau les plus proches. La préservation de cet espace naturel, espère-t-on, améliorera la filtration des eaux qui s’écoulent dans les lacs urbains, et réduira les bactéries.