Départ canon pour Squid Game, la série brutale de Netflix sur les inégalités sociales
Radio-Canada
La série dystopique d’horreur sud-coréenne Squid Game, offerte depuis le 17 septembre sur Netflix, est en voie de devenir l’un des plus grands succès de la plateforme de diffusion, selon le PDG de l’entreprise, Ted Sarandos, qui s'est exprimé à ce sujet lundi dernier à l'occasion de la conférence Code, à Los Angeles.
Bien que Netflix n’a pas divulgué les chiffres de visionnement de la série, M. Sarandos a affirmé qu’ils pourraient bientôt dépasser ceux de la première saison de Bridgerton, qui a été visionnée par 82 millions de personnes.
Squid Game est également un phénomène international. En date du 28 septembre, 95 % des personnes qui avaient visionné la série habitaient à l’extérieur de la Corée du Sud, toujours selon Netflix.
Le succès de la série dans différents pays témoigne de l’universalité de son thème : les inégalités sociales, examinées ici sous le spectre d’un jeu brutal et impitoyable. Squid Game met en scène des centaines de personnes criblées de dettes qui doivent s’affronter dans une version mortelle de jeux d’enfants. Elles espèrent ainsi mettre la main sur un énorme montant d’argent, qui s’accumule dans une tirelire transparente attachée juste au-dessus d’elles.
La violence de la série est mitigée par la profondeur des personnages, selon Hanh Nguyen, rédactrice principale de la section culture du site Salon.com.
J’ai été impressionnée que, dans une série où le but du jeu est de s’entretuer, on puisse développer un respect pour les personnages et leur évolution, a-t-elle affirmé. On comprend quelles sont leurs motivations et on développe de la compassion pour eux.
Squid Game se veut aussi une réflexion sur nos pires craintes et notre incapacité à détourner le regard des scènes de violence.