Démolition de la « maison brune » : une lettre envoyée au conseil municipal pour un sursis
Radio-Canada
Sept signataires, dont des professeurs d'histoire à l'Université du Québec à Rimouski (UQAR), demandent au conseil municipal de Rimouski de surseoir à sa décision d'autoriser la démolition du bâtiment situé au 304, avenue de la Cathédrale, connu comme la « maison brune ».
Les signataires de la lettre demandent aussi aux élus d'accepter qu'un travail plus approfondi et plus inclusif permette d'envisager toutes les solutions possibles avant celle de la démolition pure et simple de la bâtisse.
Selon eux, la « maison brune » n'est pas irrécupérable.
Ils indiquent à cet effet que toute la structure d'une maison en bois peut être refaite, morceau par morceau, sans nécessiter une démolition totale.
« Force est de constater qu'une réflexion plus complète et plus aboutie, qui tient compte de la complexité du dossier et de tous les enjeux qu'il soulève, est maintenant nécessaire. »
L'un des signataires, le menuisier spécialisé en restauration du patrimoine et président du Comité du patrimoine naturel et culturel du Bic, Pierre-Luc Morin, dit ne pas conteste le constat des experts de la Ville selon lequel la maison est visiblement délabrée.
Il indique cependant que le conseil municipal aurait eu besoin d'autres expertises pour prendre une décision éclairée.
L'endroit où on pense qu'il y a encore du travail à faire, c'est d'évaluer le niveau de "restaurabilité" du bâtiment parce que ce sont deux choses très différentes : faire un constat de l'état et des possibilités de restauration. Puis, pour ce volet-là, la "restaurabilité", ça prend vraiment des gens qui sont spécialisés dans le temps, dans le patrimoine, qui travaille à temps plein là-dedans, soutient Pierre-Luc Morin.
Il indique qu'il lui semble normal qu'une ville comme Rimouski et bien d'autres au Québec ne détiennent pas l'expertise nécessaire à l'interne pour évaluer l'état de maisons plus âgées ou patrimoniales.