Curling Canada déplore l’augmentation des commentaires misogynes contre ses joueuses
Radio-Canada
Les joueuses de curling professionnelles subissent des commentaires sur des sujets aussi variés que les cheveux ou le poids, voire la voix. Face à cette situation, Curling Canada dénonce le traitement inégal, différencié des hommes et des femmes, dans le monde de ce sport.
Le volume sonore de Kerri Einarson, capitaine de l’équipe canadienne, a augmenté à chacune des trois fois où elle a crié clean après avoir lancé sa dernière pierre au Tournoi des cœurs Scotties le mois dernier en Colombie-Britannique, réalisant ainsi un record en remportant un quatrième titre de championne canadienne d’affilée.
Les cris sont monnaie courante au curling, quel que soit le sexe de l’athlète, mais un petit groupe de spectateurs semble particulièrement gêné par ceux émis par les joueuses de curling.
C’est ce qu’affirme Curling Canada, qui précise que lors de grands tournois comme les Scotties, l’organisation reçoit des commentaires de partisans en ligne se plaignant que les femmes sur la glace sont trop bruyantes.
Mme Einarson a également reçu certains de ces commentaires sur les médias sociaux.
« Nous avons des voix plus aiguës, c’est comme ça. »
Je suis une athlète et je montre mon intensité sur le terrain. Je ne comprends pas ce que les partisans attendent de nous , se demande-t-elle.
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, mercredi, le responsable des relations avec les médias de Curling Canada, Al Cameron, a partagé de nouveau un article qu’il a publié dans le programme des Scotties distribué à Kamloops, en Colombie-Britannique, le mois dernier.
Il y décrit ces deux poids, deux mesures qui caractérisent certains commentaires déposés soit auprès de Curling Canada, soit directement auprès des joueuses sur les médias sociaux, par courriel et ailleurs en ligne.