Crise à Maisonneuve-Rosemont : l’embauche avant la « gestion locale des horaires »
Radio-Canada
Tout au long de la crise qui a failli mener à la fermeture de l’urgence de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont au mois de janvier, le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’est interrogé à quelques reprises sur le mode de gestion de l’un des plus importants services d'urgence du Québec.
Pourquoi il y a une trentaine d’hôpitaux qui ont réussi à implanter la gestion locale des horaires, alors que le recours aux heures supplémentaires obligatoires demeure élevé à l’urgence de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont?, demandait-il.
Or, selon le rapport consulté par Radio-Canada, la médiatrice nommée par le gouvernement du Québec préconise comme solutions la réduction de l’achalandage et l’augmentation du nombre d’infirmières.
Il faut en premier lieu que le ministère de la Santé poursuive ses actions pour soutenir Maisonneuve-Rosemont, écrit-elle, en se consacrant à diminuer la pression clinique, augmenter le nombre d'infirmières disponibles dans le service des urgences et d'hospitalisation [...] et poursuivre les discussions sur le projet pilote visant à favoriser l’attraction, la rétention et la disponibilité des professionnels en soins dans les urgences du CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal.
« Sans ces actions, les autres pistes de solution ne permettront pas d'éviter d'autres crises, puisque la demande en soins et en services est nettement supérieure à la capacité des infirmières travaillant actuellement dans les urgences de l'est de l'île. »
Mme Lavallée rappelle qu’avec 27 % de la population de Montréal à servir et 16 % des lits d’hospitalisation, l’Est-de-l'Île-de-Montréal navigue dans un contexte difficile.
Le défi est de taille, puisqu’il s’agit de trouver comment servir la population desservie par le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal tout en tenant compte de la santé et sécurité du personnel infirmier à l’urgence, et de leurs besoins de conciliation vie personnelle et travail, précise la médiatrice.
Le président du Syndicat des professionnelles en soins de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, Denis Cloutier, y voit un pas dans la bonne direction.
J'essaie de rester positif! On a eu ces dernières semaines quelques infirmières d’agences, un peu d’infirmières d’autres installations, c’est très apprécié, dit-il.