Coups de feu à Ottawa : un homme d’Edmonton reconnu coupable de meurtre
Radio-Canada
Une bagarre qui s’était terminée en coups de feu meurtriers en avril 2019, dans le marché By, à Ottawa, a connu son dénouement vendredi. L’homme qui a fait feu en direction d’Emilio Jimenez, 25 ans, a finalement été reconnu coupable de meurtre au deuxième degré au terme d'un procès de sept semaines.
Anas Mujber, un homme d’Edmonton, avait été accusé de meurtre au deuxième degré au lendemain des évènements à l’époque. Ses avocats plaidaient qu’il s’agissait plutôt d’un homicide involontaire, mais le jury - à l'exception d'un de ses membres - en a décidé autrement. M. Mujber a avoué avoir appuyé sur la gâchette, mais a affirmé ne pas avoir eu l’intention d’abattre M. Jimenez.
Rappelons qu’en cette soirée d’avril 2019, M. Mujber et M. Jimenez faisaient tous les deux la fête au Barefax Gentlemen's Club, sur la rue York, avec chacun leur groupe d’amis respectifs. Les caméras de surveillance ont révélé que, cette soirée-là, Anas Mujber est sorti du bar avant Emilio Jimenez et qu’il est allé s’installer dans sa voiture, une Range Rover noire.
Six minutes plus tard, M. Jimenez est sorti à son tour de l’établissement et une bataille a éclaté. Après avoir été frappé, M. Jimenez a tenté de fuir la scène, mais M. Mujber est rapidement apparu entre deux véhicules et a tiré plusieurs coups de feu en sa direction, avant de prendre la fuite en voiture, tandis que M. Jimenez gisait au sol. Son décès a finalement été déclaré une heure plus tard après des efforts infructueux pour lui sauver la vie.
Pris en chasse par les policiers, M. Mujber a finalement été rattrapé à pied après qu'il ait abandonné son véhicule. L’arme a été découverte le lendemain par un passant, non loin de la voiture de M. Mujber, et les analyses balistiques ont révélé qu’il s’agissait bien de l’arme du crime.
La défense a tenté de démontrer, sans succès, que M. Mujber avait consommé de la drogue et de l’alcool cette soirée-là et qu’il n’avait pas les capacités requises pour avoir l’intention de commettre un meurtre.
La peine n’a pas encore été prononcée et aucune date avancée, mais une sentence de meurtre au deuxième degré est automatiquement accompagnée d’une peine d’emprisonnement à perpétuité. Le juge Ronald Laliberté devra décider quand une libération conditionnelle pourrait être possible.
Avec les informations de Shaamini Yogaretnam, CBC