Chantiers Chibougamau développe sa robustesse dans la région
Radio-Canada
La présence accrue de Chantiers Chibougamau en Abitibi-Témiscamingue lui permet de développer sa robustesse et de mieux résister aux tempêtes.
Fondée en 1961, Chantiers Chibougamau s’est tournée vers la région en 2015 quand elle a fait l’acquisition de Scierie Landrienne. Grâce à ses investissements, l’usine a augmenté sa production de 25 %. Aujourd’hui, elle expédie près de la moitié de son bois d'œuvre à Chibougamau, où il est transformé en bois d’ingénierie, l’un des fers de lance de l’entreprise familiale.
On voyait qu’on consommait de plus en plus de bois à l’usine à Chibougamau pour faire des bois d’ingénierie et qu’à un certain point, on pourrait être freinés dans la fabrication de nos produits de structure, faute de planches de bois pour assembler les produits, raconte Frédéric Verreault, directeur exécutif du développement corporatif chez Chantiers Chibougamau, qui était le conférencier-invité de la Chambre de commerce et d’industrie du Centre-Abitibi, jeudi à Amos.
« La greffe a pris rapidement à Landrienne. Il y avait là des hommes et des femmes d’une extraordinaire qualité qui étaient en phase avec nos valeurs. »
En 2019, Chantiers Chibougamau a poursuivi son développement plus près de la région, en faisant l’acquisition de l’usine de pâte kraft de Lebel-sur-Quévillon, dont elle a relancé les opérations l’année suivante.
Aujourd’hui, Scierie Landrienne et la scierie de Chibougamau fournissent près de 50 % des approvisionnements en copeaux nécessaires à l’usine Nordik Kraft. Une intégration qui prendra encore plus d’ampleur au cours des prochains mois avec l’acquisition imminente des scieries de Béarn et La Sarre auprès de GreenFirst.
On a investi avec la Nation crie dans l’usine de sciage à Waswanipi, qui entrera en production d’ici l’été prochain. Ces copeaux-là vont aussi venir à Lebel-sur-Quévillon. Et ceux de La Sarre sont destinés à moyen ou à long terme à répondre aussi d’une manière intégrée aux besoins de Quévillon. Donc, ce sont 80 % des copeaux qui seront intégrés, indique Frédéric Verreault.
Si on a des creux de vague dans le 2x4 comme c’est le cas aujourd’hui, où les gens produisent moins de 2x4 et ne sont pas en mesure d’honorer leurs contrats en nous livrant les copeaux dont on a besoin pour faire la pâte, on aura au moins nos usines pour assurer une stabilité de production et d’approvisionnement, fait-il valoir.
Ce type de développement et d’expansion s’appuie sur la philosophie de l’entreprise, qui travaille d’abord pour assurer l’avenir de la troisième génération de la famille du fondateur Lucien Filion, toujours impliqué à 94 ans, et de son fils Michel. Les dirigeants déploient aussi beaucoup d’efforts pour conserver une dimension humaine, une certaine agilité à Chantiers Chibougamau.