CF Montréal : un match nul plein de « Grinta » pour Jason Di Tullio
Radio-Canada
Jason Di Tullio avait son leitmotiv : la « Grinta ». Par ce mot italien, il implorait tous ceux qu’il connaissait – ses joueurs, tout particulièrement – d’être tenaces, de ne jamais rien lâcher.
La Grinta, Wilfried Nancy l’a bien vue dans le verdict nul de 0-0 du CF Montréal contre le New York City FC, samedi, au stade Saputo. Le résultat, un peu moins de 48 heures après que Di Tullio eut succombé à un cancer du cerveau, finirait toujours par être bien accessoire. L’état d’esprit allait faire foi de tout, même dans la préparation du match.
Jason, il aurait voulu que je me bouge les fesses. Il n’aurait pas apprécié que je sois tout mou, a souligné Nancy en conférence de presse. Le pilote montréalais s’est néanmoins permis un moment d’émotion, tout juste avant la rencontre. Les larmes qui tombaient sur la pelouse pendant la vidéo hommage à Di Tullio témoignaient de sa douleur d’avoir perdu un collègue, un ami, même un ancien cochambreur.
Ce match devenu une célébration de la vie de Di Tullio aura été digne. Des brassards noirs avec les initiales JDT ont été produits. Le moment de silence d’avant-match a été rigoureusement respecté. Le groupe 1642 Montréal avait eu l’idée d’amorcer une minute de silence lorsque le cadran afficherait 7 minutes – le numéro associé à Di Tullio.
Dans un moment de poésie sportive, c’est là que Romell Quioto a surgi dans la surface pour la première occasion dangereuse des Montréalais.
Être tenace. Ne jamais rien lâcher.
C’était un beau match de foot, s’est félicité Nancy. J’ai pris beaucoup de plaisir sur le banc. Bravo aux gars. Ils ont été très bons, que ce soit avec le ballon – on a eu des occasions, mais on ne les a pas mises – ou sans le ballon – dans la disponibilité, le fait de respecter notre façon de jouer. L’adversaire, on n’avait pas besoin de le présenter. On savait qui c’était.
« Il ne manquait que la victoire. On aurait dû gagner, mais c’est un très, très beau match ce soir. »
Les circonstances, nécessairement, font en sorte qu’on jette un œil différent sur ce match que sur les autres.