
Boutiques de jeux: une machine à collants comme solution aux nouvelles règles d’affichage du français
Le Journal de Montréal
Un commerçant de Châteauguay estime qu'il en aura pour un an à coller des milliers d’étiquettes sur ses jeux importés pour se conformer aux nouvelles règles d’affichage.
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Eric Tremblay sort son équipement tout neuf. Le propriétaire de Jeux AZ a investi 250$ dans un appareil pour apposer des collants en français sur les milliers de produits qu’il tient.
«J’en ai pour quelques mois, si ce n’est pas le reste de l’année», explique celui qui a quitté Walmart après 11 ans pour ouvrir sa boutique, en 2015.
Ses produits les plus vendus, les cartes Pokémon, Magic, Yu-Gi-Oh! et Lorcana, ont toujours été conformes à la loi 101. Mais, depuis l’entrée en vigueur des nouvelles règles le 1er juin, le secteur des jeux de société fait face à un casse-tête linguistique.
À Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Marc-André Lalande constate la même chose. Le propriétaire de La boutique Tabletop tire 90% de son chiffre d’affaires des figurines miniatures.
«Tout est en anglais, que ça vienne du Danemark, d’Angleterre ou d’Espagne», résume-t-il.
Les commerçants et éditeurs de jeux s’unissent pour réclamer le même statut que celui des librairies.