Avenir des Maple Leafs : un important domino nommé Kyle Dubas
Radio-Canada
On a longtemps cru à Toronto que les négociations entourant une prolongation de contrat d'Auston Matthews guideraient les actions des Maple Leafs pendant l'entre-saison à venir, mais il apparait que le dossier concernant le directeur général Kyle Dubas sera plus important encore.
Kyle Dubas, dont le contrat doit prendre fin le 30 juin, a surpris, lundi, lorsqu'il a affirmé qu'il hésitait entre prolonger son aventure aux commandes des Maple Leafs ou prendre une pause après une année éprouvante pour sa famille et lui.
Un changement de directeur général pourrait paraître accessoire, mais ce serait sous-estimer l'ampleur de l'impact de Dubas à la tête de l'équipe torontoise depuis cinq ans. Il en est l'architecte, celui qui ait convaincu Auston Matthews, Mitch Marner, William Nylander, John Tavares et Morgan Rielly de s'engager à long terme avec l'organisation de la Ville Reine.
Je pense le plus grand bien de Kyle, a dit Rielly lors du bilan de fin de saison de l'équipe.
Je pense que ce qu'il a fait pour notre équipe cette année, que ce soit sa première réunion avec le groupe au camp d'entraînement ou ce qu'il a fait à la date limite des échanges ou quand je lui ai parlé il n'y a pas trois minutes de cela, [montre] qu'il est un directeur général de classe mondiale.
L'équipe qu'il a bâtie, la plus talentueuse jamais vue à Toronto, n'a pas encore rapporté les résultats escomptés, mais la faute ne repose pas sur lui. C'est l'avis de plusieurs joueurs qu'il a fait tout en son pouvoir pour la propulser vers de nouveaux sommets.
Tout ce qu'il a fait était dans l'intérêt de l'équipe, a rappelé Rielly. Il nous a mis dans une position où nous avions une chance de jouer, de gagner et de réussir. En fin de compte, les joueurs étaient sur la glace à la fin de la saison.
Dubas n'est pas parfait. Il est, certes, responsable d'avoir consacré la moitié de la masse salariale des Leafs à ses quatre meilleurs joueurs, une erreur selon plusieurs experts puisqu'elle limite sa marge de manœuvre. Mais il a aussi fait d'excellents échanges au fil du temps pour compléter son équipe à bas prix.
Il a démontré au fil du temps qu'il peut être flexible. Et plus que jamais lors de son bilan de saison où il a admis pour la première fois qu'il considérerait échanger l'un de ses joueurs vedettes si cela lui permettait de rapprocher son équipe d'une première conquête de la Coupe Stanley en 56 ans.