
Amqui : un peu de lumière après le drame
Radio-Canada
Les politiciens ayant quitté les lieux après un passage très médiatisé en matinée jeudi, c’est ensemble que les citoyens d’Amqui se sont réunis en soirée devant l’église pour une veillée à la chandelle.
De nombreux résidents sont encore très ébranlés par l’attaque au camion-bélier qui a fait deux morts et neuf blessés, dont deux luttent toujours pour leur vie.
Raymonde Vaillancourt marche souvent là où le drame s’est produit.
C’est très émouvant pour nous autres parce que c’est des gens qu’on connaissait qui sont partis, des marcheurs. Nous autres, la ville d’Amqui, on est des marcheurs. Quand tu te fais frapper comme ça, ça frappe, ça frappe le cœur, ça frappe les émotions!, dit-elle.
Venir ici ce soir, c’est de dire : "aidez-nous, priez pour nous autres, aider les gens en santé mentale aussi, ce n’est pas de leur faute", ajoute-t-elle.
Le moment de silence, les chandelles levées au ciel ont permis d’offrir un semblant d’au revoir à Gérald Charest et Jean Lafrenière, qui ont tous les deux perdu la vie lundi.
C’est inimaginable ce qui a pu se passer, dit Géraldine Chagnon. Mais c’est beau aussi de voir comment la ville se tient, c’est vraiment extraordinaire.
Même si la douleur est encore intense dans la petite communauté et le restera encore longtemps, chanter ensemble l’Ave Maria a permis d'évacuer un peu le trop-plein d’émotions accumulées au fil des jours.
On est là par solidarité, par compassion, pour donner une note d’espérance aussi, dit Renée Vézina.
