Allégations d’isolement forcé et d’immobilisation d’enfants dans une école de Whitehorse
Radio-Canada
Même si l’immobilisation et la mise en isolement d’élèves sont interdites par le ministère de l’Éducation du Yukon — sauf en cas de force majeure — plusieurs parents témoignent du traitement troublant réservé à leurs enfants à l’École primaire Jack Hulland de Whitehorse.
La première chose que Meghan Woods a entendue lorsqu’elle est entrée dans l’école pour aller chercher son fils au début de l’année 2020, après que l’école l’ait appelée une énième fois pour lui dire que son fils était fâché, ce sont les cris de son enfant.
J’ai presque défoncé la porte, raconte-t-elle. Mon fils était assis sous un bureau au fond de la pièce et il pleurait.
Ce n’est que cette année que la mère de famille a appris qu’il ne s’agissait pas d’un cas isolé.
En novembre 2021, la Gendarmerie royale du Canada (GRC), en collaboration avec les Services à la famille et à l’enfance du Yukon, a lancé une enquête sur des allégations d’isolement et de mise en immobilisation à l’École Jack Hulland.
Le ministère de l’Éducation a également ordonné une enquête interne peu de temps après.
Dans un résumé des conclusions provisoires publié au mois de mai, le ministère confirme qu’avant 2020, le personnel utilisait régulièrement l’isolement et l’immobilisation — soit lorsqu’une personne utilise son corps pour en immobiliser une autre — pour des problèmes de non-respect des consignes comme lorsqu’un enfant refuse de retirer un capuchon.
De son côté, le Bureau du défenseur de l’enfance et de la jeunesse du Yukon a lancé un examen parallèle sur la manière dont le gouvernement se charge de la situation et soutient les enfants touchés par ces mesures.
Pour le moment, ces enquêtes et ces révisions se poursuivent sans qu’aucune accusation n’ait été portée.