Agressions sexuelles: la décision d’un juge continue de faire réagir
TVA Nouvelles
L'absolution accordée à un ingénieur de Trois-Rivières coupable d'agression sexuelle continue de causer bien des remous, l’inquiétude étant bien présente concernant le message envoyé aux victimes d'agressions sexuelles qui hésitent à dénoncer.
Pour le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de l'Est-du-Québec, les attentes sont grandes avec la création d'un tribunal spécialisé.
«On va regarder ça de très près. On espère rebâtir la confiance des victimes. Il y a près de 200 recommandations puis dans les recommandations, il y avait effectivement un tribunal spécialisé. Ce qui est important aussi, c’est la formation de tous les acteurs du système judiciaire, notamment les juges», a soutenu la coresponsable au sociopolitique du CALACS de l’Est-du-Québec, Émilie Pelletier.
Malgré certaines améliorations, il reste encore beaucoup à faire pour rétablir la confiance des victimes envers la justice, selon Mme Pelletier.
«À quand la protection et la considération des victimes d’agressions sexuelles ?», s’est-elle interrogée.
À Québec, la décision du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) de porter la cause en appel est saluée.
Le gouvernement fonde beaucoup d'espoir dans le projet-pilote de tribunaux spécialisés en violence sexuelle et conjugale déployée dans plusieurs districts judiciaires.
«Je suis solidaire des personnes victimes et je leur dis qu’on est en train de transformer le système de justice, on est en train de le moderniser, de l’adapter et de placer les personnes victimes au centre du processus judiciaire», a rapporté le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».