Accepter son corps, ça se passe aussi dans la tête
Radio-Canada
Quelle image avons-nous de notre corps? Quelles émotions ressentons-nous lorsque nous l’examinons? Comment s’accepter pour vivre de manière harmonieuse et sereine avec notre enveloppe charnelle? La psychoéducatrice, psychothérapeuthe et auteure Marie-Michèle Ricard répond à ces questions (et à bien d’autres) dans un livre paru aux Éditions JFD : De l’insatisfaction à l’acceptation corporelle, Développer une relation plus positive avec son corps.
S’il n’y avait qu’une chose à retenir de son ouvrage, dit Marie-Michèle Ricard, ce serait qu’il est important d’améliorer la relation qu’on a avec notre corps. Le but n’est pas du tout de se trouver beau, poursuit la psychothérapeute, mais d’être en harmonie avec son corps. Ce n’est pas magique, ça ne se fait pas du jour au lendemain. C’est un chemin, mais c’est possible, encourage-t-elle.
Un cheminement psychologique que le livre se propose de baliser à travers 10 chapitres répondant chacun à une question. Ces dernières sont tour à tour décortiquées pour offrir des clés permettant de mieux comprendre, et donc de mieux déconstruire, les mécanismes qui conduisent à l'insatisfaction corporelle.
« Je ne pense pas qu’on comprenne la complexité de l’image corporelle. »
Si nous sommes nombreux à pouvoir exprimer nos insatisfactions ou nos inconforts lorsque l’on songe à notre corps, il est selon elle plus rare de comprendre les origines de ces sentiments et d’appréhender les comportements qui nous maintiennent dans ce mécontentement.
Je voulais vulgariser, expliquer de façon très concrète comment c’est vécu. Je pense que quand on comprend, c’est vraiment une grosse marche qu’on est capable de monter, poursuit Mme Ricard, qui envisage son livre comme une boîte à outils pour améliorer le rapport à notre corps.
Au cœur de nos insatisfactions corporelles: les questions de poids. Quatre chapitres y sont spécifiquement dédiés et abordent l’obsession du pèse-personne, les troubles alimentaires, l’anorexie, l’obésité, l’hyperphagie, la grossophobie ou encore l’intimidation en raison du poids.
Autant de sujets sondés pour permettre aux lecteurs, qu’ils soient directement concernés, parents, enseignants ou professionnels de la santé physique et mentale, d’intervenir adéquatement. Marie-Michèle Ricard relève ainsi que certaines phrases, pourtant bienveillantes comme Mais non, tu n’es pas gros ou encore Mais tu es belle, n’aident pas.
Autre erreur habituellement formulée et soulignée par l’auteure : imputer la faute à la société ou aux médias sociaux.