Abandonnée quand elle était bébé, elle raconte son histoire dans une performance
Radio-Canada
Les souvenirs d’une enfance agitée par de nombreux traumatismes n’ont pas quitté l’esprit de Judite Vold. Son histoire de lutte et d’espoir a inspiré un spectacle raconté à travers la musique, la poésie et la danse à l'école des beaux-arts de Rosebud, dans le sud de l’Alberta.
Née en Haïti, Judite Vold a été placée dans un orphelinat à l’âge d’un an. Sept ans plus tard, une famille rurale de l’Alberta l’a adoptée et l’a ramenée au Canada, où se poursuit sa vie.
Dans la performance Say Hello, Wave Goodbye de l’école des beaux-arts de Rosebud, Judite Vold joue sa propre enfance aux côtés de ses camarades de classe.
Pendant le spectacle, une danse émotionnelle dépeint Vold luttant contre les abus qu’elle a subis, mais la représentation artistique se termine sur la jeune fille en paix avec elle-même et beaucoup plus heureuse.
La plupart des acteurs jouent derrière un masque, une métaphore utilisée pour montrer comment Judite Vold enfouit parfois ses émotions pour se protéger et protéger ses proches de la réalité à laquelle elle a été confrontée.
Voir toute cette beauté était vraiment excitant, explique-t-elle, soulignant la chorégraphie et la contribution de ses camarades à la réussite du spectacle.
Sortie de l’orphelinat depuis 15 ans, Judite Vold a toujours du mal à contrôler ses émotions quand elle se remémore l’histoire de son enfance.
« J’ai été maltraitée physiquement, sexuellement et mentalement jusqu’à l’âge de huit ans. C’est parfois difficile. Au milieu d'une journée, il m’arrive de tout arrêter et de craquer. »
La jeune femme de 23 ans avoue qu'habituellement, elle masque les émotions laissées par ces traumatismes, mais ces jours-ci, elle a plutôt décidé de se battre contre elles.