5 conseils pour écrire, avec Marie-Sissi Labrèche
Radio-Canada
Marie-Sissi Labrèche a remporté en 1999 le premier prix du concours Prix de la nouvelle de Radio-Canada avec son texte « Dessine-moi un mouton », un chapitre de son célèbre roman Borderline, paru l’année suivante. Vingt-deux ans plus tard, l’écrivaine, qui vient tout juste de faire paraître aux éditions Leméac son cinquième roman, 225 milligrammes de moi, revient avec humour sur cette période de sa vie où tout a décollé. Voici quelques conseils pour ceux et celles qui hésiteraient toujours à se lancer dans l’écriture.
1. Ne pas se laisser intimider par l’image qu’on se fait de l’écrivain
[Dans ma tête], l'écrivain, ça venait avec une barbe et une pipe, donc c’était plate. La jeune Marie-Sissi, 17 ans, ne lisait pas. C’est la lecture de La grosse femme d’à côté est enceinte, de Michel Tremblay, qui a bouleversé son rapport à la littérature. Elle savait dorénavant qu’elle voulait être écrivaine.
2. Lire compulsivement
Pour rattraper le temps perdu, Marie-Sissi s’est mise à lire énormément. Je me rappelle quand j’ai lu Simone de Beauvoir, je m'identifiais tellement à elle. Je me voyais faire une vie comme ça, à écrire. C’est ce qu’elle a fait : elle a publié dans les revues Stop et XYZ et était journaliste pour le magazine Filles d’aujourd’hui.
3. Flairer les occasions
On ne se fera pas de cachette, la vie d’écrivain, ce n’est pas très payant. Même que 6000 $ – le montant de la bourse du gagnant des Prix de la création de Radio-Canada –, c’est probablement plus que ce que vous obtiendrez avec la publication de votre roman. Quand j’avais vu les sous, je me suis dit "Ah oui, j’en ai besoin!" Marie-Sissi a sauté sur l’occasion et a envoyé un chapitre de son premier roman.