Î.-P.-É. : les Mi’kmaq pourraient bientôt participer à la cogestion du Parc national
Radio-Canada
Les consultations sur l’accord entre Parcs Canada et les Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard pour une gestion conjointe du parc national de la province ont commencé cette semaine.
L'association communautaire autochtone L’nuey a tenu deux séances de consultation cette semaine, à Charlottetown et en ligne. Trois autres séances sont prévues jusqu’au 18 août. Elles sont réservées aux membres des communautés mi’kmaq. Elles auront lieu à Lennox Island, à Summerside et à Scotford.
« Les relations sont bonnes, et les partenaires sont optimistes par rapport aux négociations. »
L’entente entre Parcs Canada et les Mi’kmaq pour la gestion du parc national sera une première à l’île, explique Jesse Francis, gestionnaire des initiatives de partenariat à l’association communautaire autochtone L’nuey et à Parcs Canada. À l’île, cela n’a jamais existé, une entente comme ça, dit-il.
Jesse Francis rappelle que les Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard ont déjà établi des collaborations avec Parcs Canada, notamment en matière de conservation. La création d’une nouvelle réserve de parc national, dans la région de Pituamkek, près de Lennox Island, sur la côte nord-ouest de l’Île-du-Prince-Édouard, est un exemple.
Le nouvel accord sur la gestion de coopération du parc national pourrait formaliser les collaborations entre Parcs Canada et les Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard. C’est important de bâtir une nouvelle étape pour la gestion coopérative d’une façon formelle avec un accord, explique Jesse Francis.
Dans une déclaration envoyée à Radio-Canada, Parcs Canada dit s’engager à faire progresser la réconciliation, à négocier des moyens de mettre en œuvre les droits ancestraux et issus de traités des Autochtones et à être à l’écoute des besoins et des intérêts des Autochtones en ce qui concerne la gestion et l’intendance des terres administrées par Parcs Canada dans les provinces maritimes et dans l’ensemble du Canada.
Jesse Francis explique que les négociations ont bien commencé avec les communautés autochtones. Il préfère toutefois ne pas révéler, pour le moment, le contenu des discussions. Ces séances servent à partager de l’information et entendre les réactions qui pourront faire partie du processus de négociation qui est en cours, explique le gestionnaire des initiatives de partenariat.
Le contenu de l'entente pourrait donc être modifié en fonction de ce qui ressortira des discussions. Dépendant des rétroactions, cela pourrait informer la direction des détails que les Premières Nations vont vouloir ajouter aux négociations ou faire des propositions pour une entente éventuelle, explique-t-il.