Épuisement chez les employés syndiqués de la Ville de Pohénégamook
Radio-Canada
Ajout de tâches en raison du manque de personnel, épuisement professionnel et départs en congé de maladie: la Ville de Pohénégamook serait aux prises avec un problème d'organisation du travail, selon le syndicat représentant certains de ses travailleurs.
En négociations pour renouveler le contrat de travail échu depuis le 31 décembre 2019, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente une douzaine d’employés de la ville située dans la MRCMunicipalité régionale de comté de Témiscouata, dénonce une organisation du travail déficiente.
Il y a eu beaucoup de pression sur nos salariés qui ont dû mettre les bouchées doubles. Puis là, il y en a plusieurs qui se sont épuisés, explique le conseiller syndical du SCFPSyndicat canadien de la fonction publique pour le Bas-Saint-Laurent, Yanick Proulx. C'est vraiment au niveau de l'organisation du travail que les gens font deux ou trois fonctions, courent un peu partout [...] on leur répond toujours qu'on travaille sur des pistes de solutions, mais il n'y a jamais rien qui aboutit!
Concrètement, cet épuisement professionnel ferait perdre des dizaines de milliers de dollars à la Ville, selon le syndicat, puisqu’elle devrait maintenant faire affaire avec une compagnie privée pour la gestion des eaux. L’employé habituellement chargé de ce secteur serait en arrêt de travail.
Le syndicat dénonce également la lenteur des négociations avec la Ville.
Sans confirmer ni infirmer ces chiffres, la mairesse sortante de Pohénégamook, Louise Labonté, confirme que le manque de ressource a contraint la Ville à faire un appel d'offres pour embaucher une firme.
Mme Labonté se défend de ces délais en invoquant la pandémie, les vacances estivales et la réalisation d'une étude sur le climat de travail, le printemps dernier, à la demande du syndicat.