« Partygate » : l’accablant rapport contre Boris Johnson soumis aux députés
Radio-Canada
Les députés britanniques se prononcent lundi sur l'accablant rapport qui a conclu que l'ex-premier ministre Boris Johnson avait menti au Parlement dans l'affaire du « partygate » et provoque des remous au sein du Parti conservateur.
Le jour même du 59e anniversaire de Boris Johnson, les élus de la Chambre des Communes devront dire dans l'après-midi s'ils endossent les conclusions de la commission parlementaire sur les privilèges et les sanctions qu'elle a recommandées à l'encontre de l'ex-chef de gouvernement.
Après la large victoire électorale de 2019 qui l'a conduit au pouvoir, Boris Johnson a été forcé de démissionner de Downing Street l'été dernier, poussé vers la sortie par une série de scandales, dont celui du partygate, ces fêtes en pleine pandémie de COVID-19.
Dans un rapport publié jeudi, la commission a conclu qu'il avait induit la Chambre en erreur sur une question de la plus haute importance pour la Chambre et pour le public, et ce à plusieurs reprises.
L'issue de la consultation des députés en elle-même n'aura que peu d'impact. Boris Johnson avait déjà démissionné de son mandat au Parlement après avoir reçu le rapport de la commission en amont de sa publication, criant à l'assassinat politique.
Mais son avenir politique est désormais très incertain et le débat peut donner une idée des soutiens qu'il conserve dans le parti au pouvoir depuis 13 ans, désormais à la peine dans les sondages.
Downing Street s'est gardé de confirmer si Rishi Sunak prendrait part au débat, le premier ministre britannique – dont la rivalité avec Boris Johnson s'affiche plus que jamais au grand jour – affirmant sur ITV qu'il s'agissait d'une affaire pour le Parlement plutôt que pour le gouvernement.
M. Sunak devrait faire preuve de leadership [...] et nous montrer sa position sur ce sujet, a toutefois estimé le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, accusant M. Johnson d'avoir eu un comportement misérable.
S'il siégeait toujours au Parlement, M. Johnson aurait risqué une suspension de 90 jours, selon les recommandations du rapport de 106 pages qui propose aussi qu'il soit privé de son badge d'accès au Parlement.
