« Votre enfant ne sera pas mis froidement à la porte », assure un centre scolaire
Radio-Canada
Les parents des écoles du Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI) verront leurs contributions financières augmenter dès la rentrée scolaire pour la surveillance de leurs enfants.
Mais ils auront beau payer plus cher, leur place à table ne sera pas pour autant garantie. En effet, des changements organisationnels pourraient faire en sorte que certains enfants soient renvoyés chez eux à l’heure du repas.
Soyez rassurés, votre enfant ne sera pas mis froidement à la porte si la capacité d'accueil du service de garde de votre école est dépassée, affirme le Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI) dans un message publié mi-mars.
Selon une nouvelle politique adoptée par le CSSMI, le ratio pour superviser les élèves le midi passera, dès septembre, d'un adulte pour 45 élèves à un adulte pour 20 élèves à la suite d'une modification administrative.
Cette décision nécessitera l'embauche d'environ 300 personnes supplémentaires, selon les estimations du comité de parents et des syndicats. Un véritable défi en ces temps de pénurie de main-d'œuvre.
En cas de manque de personnel, la nouvelle politique du centre prévoit que les directions d'écoles effectueront une priorisation des élèves en fonction de leur âge et de la distance à parcourir pour retourner à la maison.
Le centre scolaire affirme suivre les nouvelles règles imposées par décret, cet été (Nouvelle fenêtre), par le gouvernement Legault.
On va retourner des mineurs à la maison et mettre de la pression sur les parents, dénonce le président du comité de parents duCSSMI, Michel Levert. Ça pourrait faire tache d'huile dans les autres centres de services scolaires.
La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) qualifie quant à elle cette situation « d'inquiétante ». C'est un service essentiel, la surveillance du dîner. On n'est plus dans les années 1960 où un parent restait à la maison, indique son président, Kévin Roy.