« La vie de Hugo vient de changer », dit Louis Garneau
Radio-Canada
Ami de Hugo Houle depuis une quinzaine d’années, Louis Garneau a été profondément ému par la victoire historique du cycliste de Sainte-Perpétue mardi matin au Tour de France.
« Hugo a prouvé aujourd’hui qu’il avait la force et le talent pour devenir un leader d’équipe. La vie de Hugo vient de changer. »
C’est de son domicile de Saint-Augustin-de-Desmaures que l’homme d’affaires a regardé le plus grand moment de l’histoire du cyclisme québécois : Hugo Houle, qu’il a connu à 16 ans alors qu’il courait pour son équipe, pointant au ciel en traversant la ligne d’arrivée dans le petit village de Foix.
Fin seul à une centaine de mètres de l’arrivée, le porte-couleur d’Israel-Premier Tech s’était d’abord permis de plonger sa main dans le col de son maillot pour en ressortir une croix attachée à son cou.
Cette croix que le Québécois porte à chaque course en mémoire de son frère Pierrik, Louis Garneau la connaît très bien. Il en serrait une identique dans ses mains au même moment.
J’ai vécu le drame du décès de son frère avec Hugo, en 2012. Quelques jours plus tard, le 24 décembre, j’étais allé le voir avec deux croix, une pour moi et une pour lui, qui avaient été bénies par le Père Boulé du Séminaire Saint-François, relate-t-il.
Hugo Houle commençait alors tout juste sa carrière professionnelle. Rapidement, il a annoncé à Louis Garneau son rêve de remporter une étape du Tour de France pour son petit frère fauché mortellement par un chauffard à 19 ans.
Un exploit jamais réalisé par un Québécois qui semblait bien improbable. Seuls ceux qui connaissaient l’éthique de travail irréprochable du jeune athlète pouvaient y croire, estime Louis Garneau.
On dit que le travail bat le talent. J’ai souvent vu des gens talentueux, mais paresseux, qui n’ont pas été capables de se développer pleinement. Hugo était, déjà à 16 ans, tellement discipliné et concentré sur ses objectifs. Ce gars-là est le plus bel exemple de résilience et de persévérance dans le monde du sport.