
Zayon : le chemin du bonheur de FouKi
Radio-Canada
FouKi en est convaincu : quelque chose a changé. Il le ressent. Les gens qu’il croise dans la rue sont plus froids et moins souriants qu’auparavant. C’est l’héritage des temps troubles de la pandémie, selon lui. Et il s’en désole.
Où est passée l’idée d’être heureux avec un inconnu, ou au moins être gentil avec lui? s’interroge le rappeur de 26 ans, assis à une table de la nouvelle Maison Radio-Canada. Je trouve qu’on a un peu perdu ça.
Tout le monde semble un peu plus direct maintenant, en mode : "Je ne me laisserai pas piler sur le pied!", poursuit-il. Mais wouah! Qui a dit qu’on allait te piler sur le pied?
FouKi partage cet état d’âme d’entrée de jeu sur Zayon, son quatrième album paru vendredi sous l’étiquette Disques 7ième Ciel. Qu’est-ce qui est arrivé; pour qu’on en soit arrivé là; où les plus fous font la loi, chante-t-il sur Cowboy.
Des paroles qui détonnent avec les plus grands succès de l’artiste, qui font plutôt l’éloge de la détente, du bonheur et, à l’occasion, de la fumette – comme Copilote, qui lui a valu le prix de la chanson de l’année avec Jay Scøtt au Gala de l’ADISQ, et aussi d’être rebaptisé Funky par Ginette Reno lors de la remise du trophée.
Le rappeur le plus zay de Montréal se porte-t-il bien?
Oui, très bien, répond-il en riant. Les gens sont tellement habitués à entendre Copilote, Ciel, Gayé, poursuit-il. À moment donné, je ne fais pas juste ça non plus. Ce qui ne m’empêche pas d’être fier de cette musique-là non plus.
J'aime les albums qui commencent avec une claque, explique-t-il, sourire en coin. Car après ça tu vas m’écouter!
C’est que FouKi a un message à livrer à son public.
