Washington et ses alliés du Golfe lancent à l’Iran un appel au dialogue
Radio-Canada
À quelques jours de la reprise des négociations sur le nucléaire iranien à Vienne, les États-Unis et les monarchies du golfe Persique lancent un appel à Téhéran pour s’engager dans la voie diplomatique en faveur d’une désescalade dans la région.
Certains pays du Golfe, comme le Qatar et Oman, sont souvent considérés comme des canaux utilisés par les États-Unis pour communiquer avec l'Iran.
Ces monarchies ont informé Washington de leurs efforts pour bâtir des canaux diplomatiques efficaces avec l'Iran afin de favoriser une désescalade des tensions, avec l'appui de la dissuasion militaire américaine.
Tous les participants ont exhorté le nouveau gouvernement iranien à saisir l'occasion diplomatique liée aux négociations de Vienne pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien afin de prévenir un conflit et une crise, ont déclaré Washington et le Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans un communiqué commun, à l'issue d'une réunion à Riyad de leur groupe de travail sur l'Iran.
Tout en lançant cet appel à la diplomatie, les signataires du communiqué ont adressé une mise en garde à la République islamique d’Iran, accusée de provoquer une crise nucléaire et de déstabiliser le Moyen-Orient avec ses missiles balistiques et ses drones.
L'Iran a franchi des étapes qui ne répondent à aucun besoin civil, mais qui pourraient s'avérer importantes pour un programme d'armes nucléaires, ont déploré les représentants américains et d'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar, de Bahreïn, d'Oman et du Koweït.
Par ailleurs, les participants ont aussi condamné les politiques agressives et dangereuses attribuées à Téhéran, dont la prolifération et l'utilisation directe de missiles balistiques avancés et de drones.
Le soutien de l'Iran à des milices armées dans la région et son programme de missiles balistiques représentent une menace claire pour la sécurité et la stabilité, ont-ils prévenu.
Le texte fait référence au soutien iranien aux rebelles houthis du Yémen qui ont multiplié les attaques, ces dernières semaines, contre la coalition menée par l’Arabie saoudite dans ce pays.