Wabanum et l’impact de l’abandon progressif du charbon sur les municipalités
Radio-Canada
L'extraction du charbon fait partie du tissu social de Wabamun, en Alberta, depuis des années. L’abandon progressif du charbon dans la province déchire cette petite communauté de 650 habitants où plusieurs s'apprêtent à perdre leur travail.
La mine de charbon Highvale, propriété de TransAlta, est une centrale d’énergie. Dennis Bauer y travaille depuis 19 ans et retire beaucoup de fierté à savoir que son travail contribue à garder les lumières de la province allumées.
Néanmoins, le 31 décembre, ce sera sa dernière journée de travail. La mine brûlera sa dernière pièce de charbon.
Je travaille fort [et je prends tous les quarts de travail disponibles], car je ne sais pas ce que le futur me réserve, indique le quinquagénaire.
Denis Bauer n’est pas la seule personne dans cette situation. L’annonce du gouvernement provincial en 2015 d’abandonner le charbon a conduit à la mise à pied de plusieurs travailleurs syndiqués avec des salaires annuels d'environ 100 000 $.
Depuis, des centaines de travailleurs ont quitté le secteur. Cette dernière mise à pied majeure à la mine prévoit éliminer 78 postes, dont celui de M. Bauer, à la fin de l’année.
Des programmes provinciaux viennent en aide aux personnes comme Dennis Bauer pour passer vers un autre secteur d’activité. Malgré ça, l’Albertain ne trouve pas qu’il s'agit d’un compromis juste ou équitable.
Tu prends tout ce que quelqu'un possède [...] je pense que [certains] sont en colère et agités.
Il y avait une autre centrale d’énergie à base de charbon dans les alentours de la ville jusqu’en 2011. La fermeture de cet établissement a causé une diminution de moitié de l’assiette fiscale du village.