Voyeurisme : un prof du primaire s’en tire sans casier
TVA Nouvelles
Un enseignant du primaire qui filmait sous les jupes d’ados et de jeunes femmes s’en est tiré sans casier judiciaire afin de faire profiter la société de toutes ses connaissances de chercheur, a tranché un juge.
« Il n’est pas dans l’intérêt du public de neutraliser le savoir de l’accusé et de se priver d’une quinzaine d’années d’études et de travaux universitaires », a affirmé le juge Jean-Jacques Gagné en accordant sa clémence à Simon Lamarre, ce lundi au palais de justice de Montréal.
C’est que l’accusé de 40 ans a commis des crimes qui peuvent susciter le « dégoût et l’indignation », a concédé le magistrat. Car de 2017 à 2020, l’enseignant profitait de son temps libre pour filmer incognito l’entrejambe de ses victimes.
Lamarre pouvait sévir dans le métro, à la piscine, ou encore dans des escaliers mécaniques. Il a toutefois été pincé en flagrant délit lors d’une filature policière, et une fouille de son matériel informatique a permis la découverte de 13 vidéos le montrant en train de filmer les parties intimes de ses victimes.
Pour la procureure de la Couronne Me Sylvie Lemieux, il fallait que Lamarre écope d’un casier judiciaire pour ses crimes. Me Alexandre Goyette de la défense proposait quant à lui une absolution en mettant l’accent sur la reprise en main de son client.
Car si son arrestation a été « traumatisante », il a depuis fait une introspection des gestes qu’il aurait commis à l’époque où il disait avoir une relation toxique avec une femme.
Ainsi, même s’il a insisté pour dire qu’il ne balisait aucunement les gestes de Lamarre, il n’était pas dans l’intérêt de la société que l’accusé se ferme des portes en raison d’un casier judiciaire.