Voyage de Justin Trudeau en Asie : guerre et commerce au menu
Radio-Canada
Le premier ministre Justin Trudeau s’envole aujourd’hui pour un voyage de sept jours qui le mènera à Séoul, en Corée du Sud, et à Hiroshima, au Japon, pour le sommet du G7.
Un voyage qui survient alors que l’Ukraine entre dans une phase cruciale pour son effort de guerre contre la Russie; que l’inflation et le coût de la vie continuent de secouer les économies, surtout dans l’hémisphère Sud; et que l’ingérence étrangère et l’influence chinoise préoccupent de plus en plus sur la scène internationale.
La Corée du Sud veut réduire sa dépendance à la Chine dans le secteur énergétique et cherche un nouvel approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL). Le Canada est grandement intéressé à profiter de cette occasion d’affaires.
Le Canada s’apprête à achever un projet important pour un terminal d’exportation de GNL à Kitimat en Colombie-Britannique, qui devrait ouvrir ses vannes en 2025. Des entreprises japonaises et coréennes détiennent une participation de 20 % dans ce projet.
L’avenir du Canada va beaucoup passer par la région Indo-Pacifique, mentionnait la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, de passage à Séoul l’automne dernier.
D’ailleurs, le voyage de Justin Trudeau à Séoul coïncide avec la tenue d’un grand forum sur l’énergie. Des gens d’affaires canadiens doivent y participer, en compagnie de Mélanie Joly et du ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, François-Philippe Champagne
De plus, le Canada se cherche des partenaires commerciaux dans la filière des voitures électriques et des batteries. La Corée du Sud compte de nombreuses entreprises dans le domaine, comme Samsung, LG, Kia et Hyundai.
Les entreprises électroniques sud-coréennes aimeraient avoir accès aux minéraux critiques canadiens, comme le lithium et le cobalt, qui sont essentiels à la fabrication de batteries et de microprocesseurs.
Les fabricants automobiles reluquent aussi les matières premières canadiennes, mais surtout, l’accès au marché nord-américain, celui des États-Unis en particulier. L’administration Biden offre des rabais importants à ses citoyens qui achètent des voitures électriques fabriquées en Amérique du Nord.