
Vivre avec un handicap, un témoignage du Rimouskois Jimmy Turgeon-Cartier
Radio-Canada
Alors que le 3 décembre marquait la Journée internationale des personnes handicapées sous le thème Mieux accueillir les personnes handicapées, ce n'est pas si compliqué!, le Rimouskois Jimmy Turgeon-Cartier propose une incursion dans son quotidien parsemé de défis.
L'homme de 38 ans est adjoint à la coordination à l'organisme La Ressource. Il vit avec un handicap visuel dégénératif depuis son enfance. Ce que je peux percevoir c'est la lumière, les mouvements puis les ombrages, explique-t-il. M. Turgeon-Cartier avoue qu'il voyait bien mieux quand il était plus jeune.
La Journée internationale des personnes handicapées est selon lui une bonne occasion pour conscientiser la population. Plus qu'on va en parler, plus que la population va être sensibilisée à la réalité des personnes handicapées, ce qui va faire en sorte qu'il va y avoir plus d'inclusion et d'intégration des personnes […] dans la société dans laquelle on vit aujourd'hui, fait-il valoir.
« Chaque matin que l'on se lève en étant une personne handicapée, on a un défi, soit de transport, soit d'habillement, soit de nourriture. »
Parmi les défis quotidiens, se déplacer en est un. Durant cette période de l'année, marcher peut s'avérer difficile, notamment lorsque le sol est recouvert de glace. Pour éviter de se blesser en tombant, le Rimouskois se fie sur son chien Matrice. Le bouvier bernois contourne les bancs de neige et les plaques de glace évidentes sur les trottoirs.
L'accessibilité aux transports en commun et aux différentes activités de la communauté demeure laborieuse, remarque-t-il.
Bien que l'aide offerte aux personnes handicapées ait plutôt évolué dans les dernières années, la directrice régionale de La Ressource, Thérèse Sirois, est d'avis que l'accessibilité aux lieux publics doit encore être améliorée. La communauté pourrait aussi être davantage sensibilisée à leur réalité, selon elle.
L'Office des personnes handicapées du Québec conseille aux municipalités et aux propriétaires d'édifice d'améliorer les espaces publics extérieurs et les infrastructures de transport de manière à ce qu’ils soient accessibles aux personnes handicapées. Les personnes handicapées devraient être consultées lors de la conception d'un parc, d'un centre communautaire ou tout simplement lors de la réfection d'une rue, peut-on lire dans les recommandations sur leur site web.
Par exemple, Mme Sirois cite l'installation d'une rampe d'accès ou de portes faciles d'utilisation dans tous les établissements.
