
Visite des Autochtones à Rome : espoirs prudents en vue de la rencontre avec le pape
Radio-Canada
Une quarantaine de représentants autochtones et d'évêques catholiques canadiens se rendent à Rome en vue d'une rencontre avec le pape François au Vatican du 28 mars au 1er avril. Les espoirs demeurent prudents dans la communauté, même si beaucoup espèrent que cela soit la première étape d'une nouvelle relation.
Mitch Case, conseiller régional de la Nation métisse de l'Ontario, se prépare à une semaine à Rome. Il décolle samedi avec certains membres de la délégation autochtone pour rencontrer le pape François. À quelques jours du départ, ses sentiments sont partagés.
C'est un sentiment particulier de savoir que je vais participer à un événement historique, un peu inconfortable. En même temps, représenter nos aînés, les membres de notre communauté, c'est un énorme honneur pour moi, dit-il.
Il dit essayer de ne pas être pessimiste, mais aussi ne pas garder ses attentes trop élevées et ne pas se faire d'illusion sur les résultats de cette rencontre.
« Cette rencontre ne va pas changer le monde, mais a le potentiel de faire commencer quelque chose de nouveau. »
Des excuses officielles de la part du pape pour le rôle de l'Église catholique dans l'administration des pensionnats sont attendues, surtout de la part des survivants, explique Mitch Case. En tant que représentant de ces personnes, c'est ma responsabilité de les soutenir, indique-t-il.
Mitch Case espère que les conversations avec les membres du Vatican permettront de leur faire comprendre l'importance de la requête des Autochtones dans le processus de guérison. Nous avons demandé des réunions pas seulement avec le pape, mais avec des hauts responsables de l'Église, car nous savons qu'il y a toute une bureaucratie à laquelle nous devons parler, explique-t-il.
« Notre objectif est de rencontrer autant de responsables de l'Église que possible et de les aider à comprendre la souffrance vécue, de créer ce changement intergénérationnel durable au sein de l'église elle-même. »
Mais ce sont surtout des actions concrètes que veut voir le député ontarien Sol Mamakwa, survivant des pensionnats pour Autochtones.
