Violence conjugale : David Guy plaide coupable, sa victime témoigne de « l’horreur »
Radio-Canada
David Guy, un individu de Maria, a écopé d’une peine de quatre ans de prison dans un dossier de violence conjugale vendredi au palais de justice de New Carlisle. Avant le prononcé de la peine, la victime a offert un long témoignage au tribunal pour expliquer « la souffrance, la torture et les mutilations qu'elle a subies » durant près de deux décennies.
David Guy a plaidé coupable à six chefs d’accusation qui pesaient contre lui, dont voies de fait alors qu’il portait une arme, voies de fait causant des lésions corporelles et menace de mort.
Les faits se sont déroulés sur une période de plus de 17 ans, entre le 1er janvier 2004 et le 17 mars 2021 à l'endroit d'une victime dont l'identité est protégée.
La victime était présente au palais de justice vendredi.
Elle a tenu à s’adresser au tribunal pour témoigner des nombreuses conséquences physiques et psychologiques de la violence qu'elle a subie, alors que son conjoint exerçait un contrôle sur toutes les sphères de sa vie.
Dans un long témoignage de huit pages, elle a, entre autres, raconté avoir été frappée par David Guy à plusieurs reprises à l'aide d'un marteau et de nombreux autres objets sur plusieurs parties de son corps, dont la tête. Elle mentionne aussi avoir été blessée par un poinçon, coupée au moyen d'une truelle et piquée à l'aide de crayon dans le but que la mine lui perfore la peau.
Ces coups ont entraîné des fractures et des commotions cérébrales diagnostiquées seulement après qu'elle eut pu se libérer du joug de son conjoint.
« Il m'a forcé à dormir par terre durant deux ans en m'attachant la cheville gauche avec un tie wrap […] Je n'osais même pas boire de l'eau le soir par crainte de ne pas pouvoir aller aux toilettes durant la nuit. »
Elle a aussi expliqué ne pas avoir mangé à sa faim durant plusieurs années, avoir été forcée de démissionner de son travail par son conjoint et avoir été dépossédée de presque tous ses biens et vêtements. Je n'avais même plus de bottes d'hiver, a-t-elle dit à la cour.