
Victoria Mboko en quarts de finale à l'Omnium Banque Nationale: un directeur «presque ému» par son jeu
Le Journal de Montréal
On la qualifiait de prodige du tennis depuis plusieurs mois, au fil de ses performances impressionnantes. Mais samedi soir, à l’Omnium Banque Nationale de Montréal, l’étoile de Victoria Mboko est née. Devant un public – le sien! – en liesse, dans un des plus grands tournois de la planète. Les stars paraissent toujours plus brillantes quand les projecteurs sont braqués sur elles.
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Ils n’oublieront pas son nom ni cette soirée de sitôt, ces amateurs de tennis qui ont assisté à la victoire de la Canadienne. Une victoire qui ne semblait pas improbable avant qu’elle ne foule le terrain, à la lumière de ses performances de la semaine.
D’autant plus qu’elle avait déjà soutiré une manche à sa rivale, plus tôt cette année à Rome, et que la joueuse de l’autre côté du terrain multipliait les doubles fautes depuis son arrivée dans la métropole.
Mais la première manche en 25 minutes? La rencontre en 1 h 02? Contre - comme s’il fallait le rappeler – l’Américaine Coco Gauff, favorite en l’absence de la numéro 1 mondiale, la Bélarusse Aryna Sabalenka, et deux fois championne en Grand Chelem, dont tout récemment sur l’ocre de Roland-Garros?
C’est une performance qui restera longtemps dans les annales du tournoi. Comme celle de Denis Shapovalov contre Rafael Nadal un beau soir d’août, il y a huit ans.
Certains diront que Gauff n’était pas au sommet de son art, samedi, et ils auront raison. Encore fallait-il, toutefois, que Mboko aille chercher la victoire, ce que les deux premières rivales de l’Américaine à Montréal n’avaient pas été en mesure de faire.
Si la Canadienne a déroulé en première manche, elle a dû s’accrocher en deuxième. À mi-chemin dans le set, elle a offert des balles de bris à Gauff. Mboko savait très bien qu’elle ne pouvait pas lui ouvrir ainsi la porte. Elle avait déjà goûté à cette médecine, à Rome.
