Vaccination obligatoire des employés de la santé repoussée : les syndicats satisfaits
Radio-Canada
Mercredi, le ministre de la Santé Christian Dubé a reconnu que le réseau de la santé risquait de « foncer dans un mur » par manque de personnel si la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé entrait en vigueur le 15 octobre. La date butoir a donc été repoussée au 15 novembre. Les syndicats de l'Estrie se disent soulagés de cette décision.
Ils partagent en effet l’avis du ministre de la Santé, d’autant plus que L’Estrie est la 4e région au Québec où le plus de travailleurs de la santé ne sont pas vaccinés.
Plus de 1400 travailleurs du réseau ne sont pas adéquatement vaccinés. Parmi ceux-ci, ils sont plus de 1000 à n’avoir reçu aucune dose du vaccin contre la COVID-19.
Pour les syndicats, le départ de centaines d’employés vendredi aurait représenté la goutte qui fait déborder le vase, alors que leurs membres se disent déjà à bout de souffle. Selon eux, le report d’un mois va permettre au réseau de la santé de mieux se préparer. Ils gardent tout de même des inquiétudes.
De ce qu’on sait, on va frapper un mur encore dans un mois. Peut-être un peu moins à grande vitesse, mais on va le frapper quand même de façon beaucoup trop rapide.
S’il faut retirer ces travailleurs-là, ça va être l’hécatombe dans le réseau de la santé. Pensons seulement aux travailleurs qui vont avoir encore plus de temps supplémentaire et de temps supplémentaire obligatoire, croit quant à lui Éric Bergeron, conseiller syndical pour le Syndicat canadien de la fonction publique.
On était rendus qu’on demandait à l’employeur quel hôpital en Estrie, quel CHSLDCentre d'hébergement et de soins de longue durée va fermer ses portes en Estrie, tellement il manque déjà de monde. C’est vraiment un soulagement, souligne de son côté Stéphanie Goulet, la vice-présidente des relations de travail du Syndicat des professionnelles en soins des Cantons-de-l’Est.