
Vaccination obligatoire chez les camionneurs qui traversent les frontières américaines
Radio-Canada
À l’instar des travailleurs maritimes, aériens et ferroviaires, les camionneurs devront être adéquatement vaccinés pour franchir la frontière américaine dès le 15 janvier.
L’Association du camionnage du Québec (ACQ) et le Canadian Trucking Alliance craignent qu’une vaccination obligatoire ne ralentisse la chaîne d’approvisionnement et fasse fuir la main-d’œuvre.
On sent déjà les impacts dans certaines régions. Dans le monde alimentaire, les épiciers disent qu’ils ne reçoivent pas les livraisons, souligne le président-directeur général de l’ACQ, Marc Cadieux.
Il est catégorique : le gouvernement canadien doit accorder un sursis aux camionneurs non vaccinés. On sait que différents resserrements ont amélioré le pourcentage de vaccination lorsqu’on a exigé le passeport vaccinal, mais il faut donner le temps à nos travailleurs d’aller se faire vacciner, croit M. Cadieux.
Or, pour le syndicat Teamsters Canada, qui représente 15 000 camionneurs au pays, l’augmentation des délais de livraison est plutôt causé par la rareté de main-d’œuvre qui heurte l’industrie depuis 10 ans.
La pénurie de main-d’œuvre ne sera pas causée par les camionneurs non vaccinés. Elle est causée par les conditions pour les travailleurs et les travailleuses qui sont insuffisantes pour les attirer et les retenir, évoque Stéphane Lacroix, directeur des communications de Teamster Canada.
« En ce moment, on a le sentiment que l’industrie utilise une rumeur de pénurie de main-d’œuvre pour faire peur à tout le monde alors que les problèmes existaient bien avant la pandémie. »
On va voir dans les prochaines semaines quel sera le résultat de la vaccination obligatoire. Mais on n’a pas l’impression que dans deux ou trois semaines, les tablettes dans les épiceries ou dans les pharmacies vont être vides ou à moitié vides, ajoute M. Lacroix.
Teamsters Canada affirme que seul 5 % de ses membres syndiqués ne sont pas vaccinés.
