Vaccination COVID-19 : les employés de BC Ferries dénoncent un préavis trop court
Radio-Canada
À partir du 15 novembre, les employés de BC Ferries doivent avoir eu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19. Mais un syndicat dénonce un préavis très court et le fait que les passagers, eux, ne sont pas obligés d'être vaccinés.
La porte-parole de la société des traversiers BC Ferries, Deborah Marshall, explique que Transports Canada exige que les employés à bord des navires soient doublement vaccinés d'ici le 24 janvier 2022 et que le reste des employés le soient d'ici le 28 février 2022. Les employés qui ne se conformeront pas à cette politique seront mis en congé sans solde.
L'ordre intérimaire quant aux politiques de vaccination contre la COVID-19 pour les employeurs maritimes sous réglementation fédérale a été publié par Transport Canada le 30 octobre et ces employeurs ont jusqu'au 15 novembre pour démontrer qu'ils s'y conforment.
La porte-parole de la société de traversiers BC Ferries, Deborah Marshall, détaille la chronologie : Nous avons publié notre politique de vaccination contre la COVID-19 aux employés le 5 novembre. Nous avons dit aux employés qu'ils doivent remplir l'attestation d'ici le 10 novembre afin que l'entreprise puisse attester à Transports Canada [qu'elle se conforme à son ordre] d'ici le 15 novembre.
Le tout donnait de 5 à 10 jours aux employés pour se faire vacciner. Le président du syndicat BC Ferry and Marine Workers, Eric McNeely, ne mâche pas ses mots et avertit qu’il y aura des défis logistiques importants [au vu d’] un délai aussi déraisonnable.
Selon Deborah Marshall, pas ou peu d’impact est à prévoir sur les services de BC Ferries. Jusqu'à présent, d'après les attestations que nous avons reçues du personnel de bord, moins d'un pour cent n'est pas vacciné.
Nous pensons que la mise en œuvre d'une politique de vaccination obligatoire pour tous les employés est la bonne chose à faire pour protéger tous ceux qui travaillent pour, ou voyagent avec, BC Ferries.
Mais de son côté, Eric McNeely ne voit pas les choses du même œil. Le système même de la Colombie-Britannique a si peu de résilience du personnel [...] que toute exigence de vaccin qui arrive avec un préavis de 10 jours, c'est assez déraisonnable, juge-t-il.
Eric McNeely explique que certains membres vivent dans des endroits éloignés, que d’autres attendent des rendez-vous spéciaux pour déterminer quel est le meilleur choix médical pour eux.