Utilisation de drones personnels : réglementation floue
Radio-Canada
Isabelle Noiseux utilise le vélo comme moyen de transport principal. Elle a l'habitude de croiser des voitures et des piétons sur son chemin, mais elle ne s'attendait pas à se retrouver face à face avec un drone sur une piste cyclable.
Au moment où j'ai levé les yeux, j'ai vu un drone qui arrivait droit sur moi, à quelques pieds en hauteur. J'ai eu peur. J'ai eu le réflexe d'enfoncer la tête dans les épaules et de me tasser en vélo.
« Il y a déjà énormément de choses à surveiller sur le terrain, si en plus on a à surveiller le ciel, ça fait trop. J'ai vraiment vécu de l'insécurité par la suite. »
L’histoire d’Isabelle a fait réagir sur les réseaux sociaux. Bien qu'elle n'a pas été blessée, cet incident soulève des questions.
Alors que de plus en plus de gens ont un drone personnel, les règles entourant leur utilisation sont mal connues des citoyens. C'est ce que constate Jean-Guy Ouellet, qui offre de la formation pour apprendre à piloter des drones.
J'ai des petits aéronefs qu'on pourrait considérer comme des jouets. Du point de vue de Transports Canada, ils sont considérés comme des aéronefs télépilotés, explique le chef-instructeur chez KoptR Image.
Selon le poids, les règles sont différentes : pour les drones de plus de 250 grammes, il faut un certificat particulier, et l'utilisation est très réglementée.
C'est pour les microdrones, soit ceux faisant 249 grammes et moins, que la réglementation est dans une zone grise. Les seules règles sont de ne pas mettre les personnes en danger et d'éviter les espaces aériens réglementés.
On déplore que des fois les gens n'aient pas tous la même notion du danger, mentionne M. Ouellet.
