
Urgences débordées: «est-ce que quelqu’un va mettre ses culottes et va prendre action?»
TVA Nouvelles
Le Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches déplore leurs conditions de travail, en dénonçant un lien de confiance rompu avec l’employeur.
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«La confiance en votre capacité et celle de l’organisation de résoudre les problématiques de nos membres n’y est plus. Plusieurs membres nous rapportent quotidiennement des abus de pouvoir, des choix de gestion plus que douteux, du favoritisme et de l’intimidation», peut-on dans une lettre transmise le 27 juillet au CISSS de Chaudière-Appalaches.
Les porte-paroles du syndicat ont même parlé de réduire les services dans le réseau, à contrecœur, pour faire entendre leur voix.
«On en est là aux coupures de service. Il faut qu’on mette un pied à terre. Et qu’on le fasse pour donner un répit aux gens qui portent le réseau de la santé (...). Il n’y a rien qui se fait. Est-ce qu’à un moment donné quelqu’un va mettre ses culottes et qui va prendre action?», a signalé Patricia Pouliot, porte-parole du Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches, en entrevue avec TVA Nouvelles.
Dans la région, les urgences sont débordées, comme le montre ce tableau.
Selon Mme Pouliot, le premier ministre François Legault et le ministre de la Santé et des Services Sociaux Christian Dubé ne font que s’occuper des élections prévues cet automne.
«On n’est pas entendues, on n’est pas écoutées. Il n’y a rien qui est démontré. Présentement, la priorité pour M. Dubé et pour le premier ministre Legault est de trouver des candidats pour les élections. C’est uniquement sa priorité. De prendre soin des professionnelles en soins qui ont répondu présente depuis le début de la pandémie, c’est vraiment le dernier de ses soucis», a-t-elle dénoncé.
Samedi après-midi, le CISSS de Chaudière-Appalaches a répondu à la lettre envoyée par le Syndicat.
