Une vigie pour Fatemeh «et toutes les autres victimes invisibles»
TVA Nouvelles
Le groupe «Non à la loi 21» organise mercredi soir à Montréal un rassemblement en appui à Fatemeh Anvari, l’enseignante de Chelsea qui a dû renoncer à son poste en raison de son hijab et pour «toutes les autres victimes collatérales».
«Je crois que la loi 21 a fait plein de victimes invisibles. La clause grand-père, qui permettait à tout le monde de conserver son poste a évité plusieurs incidents, mais ceux qui étaient sans en emploi ont dû carrément changer de carrière en raison de cette loi discriminatoire», a indiqué Ehab Lotayef, l’un des fondateurs du groupe «Non à la loi 21».
Une centaine de personnes sont attendues à ce rassemblement, qui débute devant la Place des Arts et ce, malgré la météo défavorable.
La protestation est organisée au lendemain d’un rassemblement à Chelsea, situé à une vingtaine de kilomètres de Gatineau. «Parmi ceux qui ont organisé l’événement, il y a des proches de Mme Fatemeh, nous leur avons demandé de lui transmettre le message que nous organisons cet événement», a ajouté M. Lotayef.
À la suite de la réaction de Jagmeet Singh, qui a annoncé mardi qu’il appuierait une intervention du fédéral pour combattre la Loi sur la laïcité de l’État en Cour suprême, M. Lotayef encourage d’autres politiciens à suivre ses traces. «Tous les Canadiens devraient protester contre cette loi, ce n’est pas une question d’enjeux constitutionnels, mais bien de droits humains», a-t-il avancé.
Il y a quelques jours, le gouvernement Legault a mis sur pied une nouvelle Direction chargée de veiller à l’application de la loi 21 sur la laïcité de l’État.