Une série documentaire sur l’indépendance financière comme outil pédagogique
Radio-Canada
Le Sherbrookois Antoine Denis s'est donné la mission de démocratiser la richesse par l'éducation financière. Pour y arriver et intéresser le plus grand nombre de personnes, le réalisateur et producteur, âgé de 25 ans, a choisi le long métrage documentaire.
Depuis le 22 septembre, il présente son film Liberté. Une quête à l'indépendance financière. Il s'agit du deuxième volet d'une trilogie, le premier documentaire étant sorti en 2021.
« Mes documentaires, je les conçois, je les imagine comme des livres de référence, avec une image et de la musique. »
Le moment où j'ai commencé à m'intéresser à ça, c'est quand je me suis rendu compte du réel pouvoir de l'argent, qui est de s'acheter essentiellement du temps. [...] C'est malheureusement même pas au cégep en comptabilité qu'on apprend la gestion des finances personnelles. Ça doit venir un peu plus de soi-même, ajoute Antoine Denis du même souffle.
Le réalisateur avance que le sujet peut être très polarisant.
Ça peut potentiellement être confrontant vis-à-vis les choix qu'on a faits soi-même par rapport à nos finances personnelles. Dans le deuxième documentaire, je parle aussi de se donner le droit à l'erreur, explique le réalisateur.
REER, CELI, CELIAPP sont expliqués brièvement, tout comme la fiscalité de base. Douze spécialistes, dont des comptables, des professeurs et une notaire, témoignent et permettent d'y voir un peu plus clair dans cette sphère complexe des finances personnelles. Pierre-Yves McSween, Fabien Major et Ariane Boisseau font partie des invités. Il ne faut pas s'attendre, cela dit, à une œuvre cinématographique. La mission est d'abord et avant tout pédagogique, affirme le réalisateur autodidacte.
« Le premier documentaire va définir certains termes et définir notre relation à la société de consommation. Tandis que le deuxième documentaire va un peu plus dans les faits et les réalités. [...] C'est plus technique tout en étant digeste. »
Selon Antoine Denis, il n'est jamais trop tard pour commencer à épargner. Plus tard qu'on le réalise, plus ça va être difficile, mais ce ne sera pas impossible non plus. Celui qui a entièrement autofinancé son film se dit fier de l'avoir produit sans commanditaires et sans aucune subvention. De cette façon, il a eu toute la latitude souhaitée et la liberté pour créer. En plus des douze intervenants, quinze artistes participent au projet, notamment huit musiciens. Le Sherbrookois William Bourassa Bennett a composé toute la musique originale du film.