
Une ressource au sein de la police de Magog pour les victimes de violence conjugale
Radio-Canada
À la suite des deux féminicides survenus au cours de la fin de semaine, dont un à Dunham, la Régie de police de Memphrémagog (RPM) annonce qu'elle recevra une aide financière de Québec pour lutter contre la violence conjugale et les féminicides.
Le ministère de la Sécurité publique a annoncé lundi que 11 corps policiers recevront un financement pour l'ajout d'effectifs spécialisés en matière de lutte contre la violence conjugale et les féminicides, une annonce qui tombe au terme d'un week-end funeste au cours duquel, en plus des deux féminicides, une tentative de féminicide est également survenue.
À l'instar du Service de police de Sherbrooke, qui a une ressource similaire en poste depuis novembre dernier, un employé de la Régie de police de MemphrémagogRPM sera ainsi assigné à temps plein aux cas de violence conjugale. Selon le porte-parole de la Régie de police de MemphrémagogRPM, Carl Pépin, cela permettra de traiter ces causes de manière préventive au moment de l'intervention, et même après l'intervention, pour s'assurer que la victime et les gens touchés aient un support adéquat du début à la fin.
Un sergent-détective du Bureau des enquêtes criminelles va se spécialiser dans les cas de violence conjugale, explique-t-il.
Cette nouvelle façon de faire au sein du corps de police vise à mieux accompagner les victimes dans le processus, notamment en s'assurant que celles-ci sont bien appuyées dans leur démarche et qu'elles ont accès aux ressources nécessaires.
La Régie de police de MemphrémagogRPM veut également miser davantage sur la prévention.
« On s'est rendu compte que nos patrouilleurs sont excellents pour répondre sur le coup, pour répondre aux appels et traiter les situations, mais il n'y a pas vraiment de suivi. »
Il est difficile de savoir jusqu'à quel point la prévention sera efficace, souligne le porte-parole, mais juste le fait de suivre un accusé à sa sortie de cour avec ses conditions en main, de savoir qu'il est suivi et qu'il a une prise de contact avec un enquêteur en violence conjugale, ça peut changer bien des choses. Présentement, les gens sont relâchés avec des conditions qu'ils vont possiblement tenir une ou deux semaines, puis les oublier. On va pouvoir offrir de l'aide à ces gens-là, même les agresseurs, pour qu'ils laissent la victime tranquille.
« On va faire ce qu'on a à faire au niveau de la violence conjugale pour s'assurer qu'ils ne nous arrivent pas de drame comme ça arrive trop souvent, malheureusement. »
