Une rétrospective de l’œuvre de Léa Pool, la battante, à la Cinémathèque québécoise
Radio-Canada
La Cinémathèque québécoise présentera du 17 au 31 mai une rétrospective de l’ensemble des films de fiction de la cinéaste Léa Pool, à qui l’on doit notamment La passion d’Augustine, avec Céline Bonnier, sorti en 2015.
C’est un bel événement. J’en suis fière, dit Léa Pool, flattée. Il manque juste mes documentaires, mais c’est une énorme rétrospective.
Elle assistera à quasiment toutes les projections de ses 13 longs métrages à la Cinémathèque québécoise, qui est située à Montréal.
Le public pourra ainsi voir ou redécouvrir des films comme Anne Trister (1986), À corps perdu (1988), Maman chez le coiffeur (2008), mais aussi La dernière fugue (2010), avec Yves Jacques, Jacques Godin et Andrée Lachapelle, Emporte-Moi (1999) avec Karine Vanasse, Pascale Bussières et Nancy Huston, ainsi qu’Et au pire, on se mariera (2017), avec Sophie Nélisse.
Ce sont un peu tous [mes] enfants, souligne-t-elle. Il n’y a aucun film que j’ai honte d’avoir fait.
Ses longs métrages reposent évidemment sur les dialogues, mais pas uniquement. Ils sont beaucoup basés sur l’émotion, la poésie, le non-dit, les regards et la musique, explique-t-elle.
« La musique a toujours été un personnage important dans mes films, non pas pour souligner [un passage], mais pour donner une autre voix et amener l’émotion à la bonne place. »
Pour Léa Pool, revenir sur cette œuvre construite au fil des années, c’est aussi regarder sa vie personnelle en arrière tant les deux sont imbriquées. Le cinéma est vraiment devenu un compagnon de route. Ma vie de cinéaste a suivi ma vie personnelle et mes repères sont liés à des dates de sortie ou de tournage de films.
À 71 ans, Léa Pool a consacré plus de 35 ans de sa vie au cinéma et a gagné de nombreux prix. Il a pourtant fallu qu’elle se batte pour y parvenir. Chaque film est une bataille. Il faut vouloir le défendre, le tourner et le défendre à nouveau quand il sort, explique-t-elle. Pour avoir une carrière avec un nombre important de films, il faut tout le temps avoir envie de dire quelque chose et de le défendre après.