
Une pétition pour la création d’une nouvelle charte alimentaire à Toronto
Radio-Canada
L’organisme Foodshare lance une pétition pour la création d’une nouvelle charte alimentaire pour la ville de Toronto.
Le conseil municipal a rédigé une charte en 2001, qui comprend des engagements pris pour garantir le droit de chacun à être à l'abri de la faim.
Mais plus de 20 ans plus tard, alors que la pandémie a aggravé l'insécurité alimentaire des travailleurs à bas salaire et des personnes issues de minorités visibles, certains organismes estiment que la charte doit être renouvelée.
La pétition, lancée par l'organisme Foodshare, indique qu’un ménage sur cinq à Toronto souffre d'insécurité alimentaire, tandis qu’un ménage noir ou autochtone sur trois est touché.
La charte alimentaire [actuelle] n'aborde pas vraiment (...) les nuances relatives aux communautés culturelles (...), indique Hansel Igbavboa, coordinateur de la campagne Right to Food chez FoodShare.
L'organisation souhaite que la nouvelle charte soit rédigée par les personnes les plus touchées par l'insécurité alimentaire, notamment les Noirs, les Autochtones, les personnes racisées, les personnes handicapées et les locataires.
Selon Hansel Igbavboa, une charte alimentaire mise à jour reconnaîtrait aussi leur droit de cultiver leur propre nourriture, afin de développer des options aux banques alimentaires et aux organisations caritatives.
La pétition affirme en effet que les banques alimentaires et les organismes de bienfaisance alimentaires sont une réponse inadéquate et inefficace au problème systémique de l'insécurité alimentaire. [Elles] sont surchargées, manquent de ressources, et ont été conçues dès le départ pour être une solution temporaire.
Le document rappelle qu’au début de la pandémie, 40 % des programmes de banques alimentaires à Toronto ont fermé car elles étaient souvent gérées par des bénévoles dont beaucoup étaient vulnérables au virus.
